Le pétrole finit en légère hausse, entre attentisme et optimisme
DIA-22 octobre 2016: Les cours du pétrole ont légèrement monté vendredi, sans grosse prise de risque par les investisseurs à l’issue d’une semaine une nouvelle fois marquée par les doutes et les espoirs sur une réduction conséquente de l’offre par l’Opep et d’autres producteurs.
Le prix du baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, a gagné 22 cents à 50,85 dollars sur le New York Mercantile Exchange pour le contrat pour décembre, dont c’était le premier jour comme cours de référence.
On dirait que l’on manque de direction, a reconnu Gene McGillian, de Tradition Energy.
Les cours du pétrole, qui avaient déjà beaucoup hésité lors des précédentes séances, sont successivement passés vendredi dans le rouge et le vert, restant proches de niveaux sans précédent depuis l’été 2015.
On reste au-dessus de 50 dollars, a souligné Bart Melek, de TD Securities.
Beaucoup d’observateurs voient un signe d’optimisme général dans le fait que les cours se maintiennent au-dessus de ce seuil symbolique.
Pour l’heure, néanmoins, l’embellie des cours semble provisoirement stoppée par les incertitudes quant à savoir si l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) va ou non rééquilibrer l’offre et la demande sur le marché, a expliqué M. McGillian.
L’Opep a relancé fin septembre le marché en annonçant un accord de principe sur une baisse de la production entre ses membres, qui doivent encore le concrétiser lors du sommet de novembre et que les investisseurs espèrent voir rejoindre par la Russie.
La réalité, c’est que beaucoup d’investisseurs pensent qu’il va y avoir un accord sur l’offre et que le marché va rebondir, a assuré M. Melek.
Avant une rencontre ce week-end entre les ministres russe et saoudien de l’Energie, Ryad étant l’acteur dominant de l’Opep, Moscou a néanmoins semblé temporiser, alors que le marché avait déjà souffert la veille de propos jugés peu engageants du géant public pétrolier Rosneft.
Avant de rencontrer son homologue saoudien Khaled al-Faleh, le ministre russe de l’Energie Alexandre Novak a de nouveau affirmé sa volonté de geler la production de son pays, avant de donner un indice sur ce niveau, ont rapporté les analystes de PVM. Il a en effet déclaré que la Russie devrait produire en moyenne 11 millions de barils par jour en 2017, ce qui est proche des niveaux actuels.