Le pétrole new-yorkais finit l’année au-dessus de 60 dollars
DIA-29 décembre 2017: Le pétrole new-yorkais a clôturé l’année 2017 au-dessus de 60 dollars vendredi, une première depuis juin 2015, soutenu par une stagnation du nombre de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis et la baisse des stocks de brut.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, référence américaine du brut, a gagné 58 cents pour clôturer à 60,42 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a pris 71 cents dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE), pour finir à 66,87 dollars, tout près de son record de deux ans et demi atteint mardi à 67,02 dollars.
« C’est une très belle manière de finir l’année et cela souligne la forte demande observée cette année », a réagi Phil Flynn de Price Futures Group.
Les prix ont été poussés à la hausse vendredi au lendemain d’un rapport du département américain de l’Energie (DoE) faisant état d’une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis.
« Les stocks de pétrole brut sont en baisse depuis six semaines consécutives, ils sont inférieurs de 50 millions de barils à ceux de l’année dernière à la même époque », a commenté Robert Yawger de Mizuho USA.
Les prix ont également été portés par une stagnation du nombre de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis, une statistiques dévoilée chaque vendredi par la société Baker Hughes.
L’augmentation du nombre de puits est un indicateur avancé d’une hausse à venir de la production.
« C’est la deuxième semaine de suite où aucun puits n’est ajouté (au décompte global des puits actifs dans le pays). Il s’agit peut-être d’une pause en raison des vacances mais c’est peut-être aussi le signe d’une pause dans le forage », a réagi M. Flynn.
Le rapport du DoE avait déjà noté cette semaine un recul de la production hebdomadaire de brut aux Etats-Unis pour la première fois après sept records de suite. Sur l’année le pétrole new-yorkais s’inscrit en hausse de 12,40%.
« De nombreuses personnes ont dit que l’accord de réduction de la production de brut par l’Opep n’aurait pas d’impact sur le marché cette année, que la production de schiste (aux Etats-Unis) remplacerait ces coupes, que l’Opep tricherait, ou que la demande serait terne. Or tout cela s’est révélé faux », a-t-il ajouté.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires ont prolongé fin novembre un accord visant à abaisser l’offre mondiale pour diminuer les réserves de brut et ainsi faire remonter les prix.
« Les tensions géopolitiques, entre l’Iran et l’Arabie saoudite d’un côté, et les difficultés au Venezuela et au Nigéria de l’autre ont également soutenu les prix » tout au long de l’année, a indiqué M. Flynn.