Le pétrole au plus haut depuis juillet 2015 à New York
DIA-02 novembre 2017: Le prix du baril de pétrole coté à New York s’est légèrement apprécié jeudi pour terminer au plus haut depuis juillet 2015, aidé par la hausse de tarifs pratiqués par l’Arabie saoudite.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, a clôturé à 54,54 dollars sur le New York Mercantile Exchange après avoir oscillé entre pertes et gains pendant la majeure partie de la séance, prenant ainsi 24 cents.
Sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a gagné 13 cents pour finir à 60,62 dollars.
« Le marché continue d’être soutenu par la baisse des stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis et l’anticipation de la prolongation de l’accord conclu entre les membres de l’Opep et d’autres pays producteurs pour limiter leur production », a avancé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Le cartel s’est engagé fin 2016 avec d’autres pays, dont la Russie, à restreindre ses extractions pour limiter l’offre d’or noir sur le marché mondial et tenter ainsi de redresser les prix. Une réunion sur l’avenir de l’accord, qui court actuellement jusque mars 2018, aura lieu fin novembre à Vienne.
Dans ce contexte, le géant pétrolier saoudien Aramco « a fait grimper ses prix officiels du brut à destination de l’Asie jeudi matin, et ce pour le troisième mois consécutif », a noté Michael Tran, analyste chez RBC CM.
C’est bien selon lui le signe que l’Arabie saoudite estime que le marché se rééquilibre.
« Nous avions noté qu’avec des afflux importants de pétrole africain vers la Chine, les Saoudiens ne se permettraient pas de remonter à nouveau les prix si l’offre n’était pas réduite, car ils ne veulent pas perdre plus de part de marché », a-t-il détaillé.
– 60 dollars, prix plancher? –
Par ce geste, Ryad indique « à ses clients qu’il faut s’attendre à voir les cours grimper dans les prochains mois, signe que le pays est bien décidé à prolonger l’accord de limitation de la production », a de son côté commenté Phil Flynn de Price Futures Group.
« On entend également dire que l’Arabie saoudite s’est fixé comme plancher pour l’an prochain le prix de 60 dollars le baril alors que jusqu’à présent Ryad parlait seulement de rééquilibrer le marché », a remarqué M. Flynn.
Les investisseurs ont aussi continué jeudi à évaluer le rapport hebdomadaire sur les produits pétroliers aux Etats-Unis diffusé la veille, mitigé.
« Les chiffres du département américain de l’Energie ont bien montré une baisse des stocks de brut mais d’une ampleur moindre que celle dévoilée la veille par l’API », la fédération professionnelle du secteur qui publie ses propres chiffres, a justifié Phil Flynn.
Les réserves d’essence et de produits distillés ont aussi diminué.
Mais le rapport a aussi fait part d’une légère baisse de la consommation de produits raffinés et d’une hausse de la production dans le pays. « Elle a presque effacé le recul qu’elle avait enregistré après le passage des ouragans cet été, et frôle désormais son plus haut en deux ans atteint fin septembre, à 9,56 millions de barils par jour », ont commenté les analystes de Commerzbank.