Le pétrole recule, l’abondance de l’offre inquiète
DIA-01 Novembre 2018: Les prix du pétrole reculaient jeudi en cours d’échanges européens à leur plus bas niveau en deux mois et demi alors que les hausses successives des stocks américains de brut font craindre une surabondance de l’offre.
Vers 11H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, valait 74,33 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 71 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de décembre cédait 46 cents à 64,85 dollars.
Lors de la semaine achevée le 26 octobre, les réserves commerciales de brut ont gonflé de 3,2 millions de barils pour s’établir à 426,00 millions, comme prévu par les analystes interrogés par l’agence Bloomberg.
Les stocks de brut ont au total gonflé de près de 32 millions de barils lors des six dernières semaines, selon ces données publiées par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), branche du Département de l’Energie (DoE).
Surtout, la production brut est quant à elle remontée à son niveau record atteint un peu plus tôt dans le mois, les Etats-Unis extrayant quotidiennement en moyenne 11,2 millions de barils d’or noir.
« Nous estimons que le DoE sous-estime la production américaine, et jugeons que vu la hausse des stocks de brut, les Etats-Unis extraient 11,5 millions de barils par jour, soit plus que l’Arabie saoudite et l’Iran », a tranché Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Devant cette affluence d’or noir, jeudi vers 08H15 GMT, les prix ont plongé à leur plus bas niveau depuis deux mois et demi, à 74,08 dollars pour le Brent et à 64,65 dollars pour le Brent.
« Les cours du pétrole ont connu un mois d’octobre extrêmement compliqué malgré l’imminence de nouvelles sanctions américaines contre l’Iran », a commenté John Plassard, analyste chez Mirabaud.
A partir de la semaine prochaine, les importateurs du brut venu du troisième producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pourront être sanctionnés par les Etats-Unis.
« Nous nous attendons à ce que les exportations de l’Iran reculent encore plus », ont estimé les analystes de Goldman Sachs, qui jugent par ailleurs que les acteurs du marché qui misent sur une baisse de la demande en raison de l’affaiblissement de la croissance « sous-estiment la résistance des pays émergents ».