Le pétrole termine en hausse à New York après les stocks américains
DIA-06 janvier 2017: Les cours du pétrole ont terminé en hausse jeudi à New York, les chiffres mitigés des stocks aux Etats-Unis n’emportant pas l’optimisme lié aux réductions de production, les prix réagissant également à une baisse du dollar.
Le prix du baril de « light sweet crude » (WTI), référence américaine du brut a pris 50 cents à 53,76 dollars le baril sur le contrat pour livraison en février au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, a avancé de 43 cents à 56,89 dollars sur le contrat pour livraison en mars à l’Intercontinental Exchange (ICE).
Les réserves de pétrole brut ont nettement baissé la semaine dernière aux Etats-Unis mais celles d’essence et de produits distillés (fioul, gazole, …) ont fortement augmenté, selon les chiffres hebdomadaires du Départment américain de l’Energie (DoE) publiés jeudi.
« On a eu des réactions mitigées à des stocks mitigés », a résumé John Kilduff de Again Capital.
Le baril de brut est passé dans le rouge en séance après la publication du rapport du DoE avant de repartir en hausse.
Dans ce contexte, le marché a continué de profiter des signaux encourageants envoyés par les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés pour se conformer à leur promesse de réduire leur production à partir du mois de janvier.
« L’Arabie saoudite augmente ses prix et discute avec ses clients de volumes plus faibles en février », a indiqué Tim Evans de Citi dans une note.
L’Arabie saoudite, premier producteur du cartel, avait été un promoteur majeur de l’accord finalisé fin novembre visant à réduire la production de l’Opep pour faire remonter les cours.
Depuis cette date le baril de brut a pris près de 19% à New York.
– Dollar en baisse –
De son côté l’Irak, également membre de l’Opep, a annoncé jeudi avoir réduit sa production conformément à cet accord.
Plus globalement, les membres de l’Opep ont, selon plusieurs études, diminué leur production en décembre, ce qui était vu comme de bon augure pour l’application de l’accord de réduction de l’offre.
La production totale des pays membres du cartel a baissé de 310.000 barils par jour au cours du dernier mois de l’année 2016, a ainsi indiqué l’agence Bloomberg News jeudi.
Le gros de la baisse de la production est toutefois attribuable au Nigeria ont relevé les analystes. « Comme le Nigeria est exempté de réduction de sa production, l’extraction pétrolière pourrait y repartir à la hausse », ont nuancé les experts de Commerzbank dans une note.
La poursuite du repli du dollar jeudi, alors qu’il évoluait ces dernières semaines à des sommets depuis 14 ans, était un facteur favorable aux cours.
Le pétrole, libellé en dollars, devient mécaniquement moins cher pour les opérateurs utilisant d’autres devises quand le cours du billet vert baisse.