Pourquoi le corps du boxeur algérien Kadi est sujet à débat ?
DIA-29 juillet 2024: L’entrée aux Jeux olympiques raté du boxeur algérien Mourad Kadi contre son adversaire le Français Djamili-Dini Aboudou Moindze dans la catégorie des -92 kg a fait l’objet d’un grand débat. Un détail qui a capté les yeux des téléspectateurs et des internautes : le boxeur algérien avait le dos recouvert de pois rouges. Il ne s’agit pas d’une fantaisie décorative ni de points d’impacts laissés par son adversaire mais des conséquences d’une thérapie utilisée par les sportifs de haut niveau appelée le «cupping», connue chez nous sous le nom de « el hidjama » ou thérapie des ventouses.
Celle-ci n’a rien de révolutionnaire. Elle est même ancestrale dans un pays comme la Chine. La technique est très simple: on utilise des ventouses en verre que l’on vide de leur air en glissant une flamme à l’intérieur. Une fois vides, les ventouses sont appliquées sur la peau alors aspirée. Les thérapeutes laissent les ventouses entre cinq et dix minutes avant de les retirer. La pratique permettrait de décongestionner certains blocages dans le corps et faciliter la circulation tout en améliorant la récupération.
Aux Jeux olympiques de Rio à Atlanta, Michael Phelps et plusieurs nageurs américains avaient fait sensation en affichant aussi de nombreux points disgracieux sur leur dos. Cette trouvaille avait fait fureur dans les rangs de la sélection américaine sans qu’on sache si elle était véritablement efficace ou non. «Nous essayons vraiment de faciliter le processus de récupération de chaque athlète individuellement. Certains bénéficient largement des effets, d’autres ont essayé mais se sont tournés vers des traitements différents», avait confirmé l’entraîneur américain Jon Carlson sur le site swimmingwolrdmagazine.com
Amel Bouchaib