Le président Bouteflika s’entretient une nouvelle fois avec Emmanuel Macron
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DIA-29 juin 2017: Les entretiens téléphoniques entre le Président algérien, M.Abdelaziz Bouteflika et le Président Français M. Emmanuel Macron se font de plus en plus fréquents. Cette fois c’est la situation sécuritaire au Mali qui a été au centre de la discussion. La partie Française aurait soumis à l’Algérie des propositions « concrètes » visant à relancer le processus de paix au Mali. C’est ce que nous apprend aujourd’hui l’agence « Reuters».
En effet, citant l’entourage du Président Français, l’agence explique que « pour remobiliser tout le monde autour de cet accord, le président de la République a commencé en se concertant avec le président algérien qu’il a contacté hier pour lui soumettre quelques propositions concrètes et échanger sa vision sur la possibilité de relancer cet accord de paix ». Concernant la nature de cette consultation, la même source indique : « l’Algérie est le parrain de cet accord et reste sur place localement le pays qui assure la conduite des réunions du comité de suivi, donc il est logique que l’Algérie soit consultée en amont de toute initiative pour relancer cet accord ».
Il est à souligner que le sommet du G5 Sahel se tiendra dimanche prochain à Bamako (Mali) en présence du Président Français, Emmanuel Macron. Le sommet devrait se pencher sur la situation sécuritaire au Mali, et procéder à des négociations de paix.
Car pour rappel l’accord de paix entre le gouvernement malien, les mouvements armés et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a été signé en mai et juin 2015 à Alger. Cependant, deux ans plus tard la situation ne s’est pas amélioré et la mise en œuvre du processus patine. Tout dernièrement un attentat terroriste a frappé le campement « Kangaba » dans la banlieue Bamakoise faisant un total de neuf morts. Cette attaque visant des occidentaux a été revendiquée par Iyad Ag Ghali qui dirige le « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans ». Une fusion récemment créée et qui regroupe les trois principaux groupes jihadistes opérant dans la région, à savoir Ansar Dine, dirigé par Iyad Ag Ghaly, Al-Mourabitoune, dont le chef est Mokhtar Belmokhtar et « l’Emirat du Sahara », une branche d’Al Qaida au Maghreb Islamique.
Cet état de fait inquiète fortement les pays de la région, les Nations unies ainsi que l’Union européenne, qui mettent tout en œuvre afin de trouver une solution à ce conflit.
Lamine Réda