Le président de l’APN ré-occupe le terrain médiatique
DIA-20 juillet 2016: Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, est sorti de sa réserve pour faire taire les rumeur de son état de santé. DIA a été le seul média qui a démenti la rumeur de la détérioration de son état de santé. Après sa sortie à l’Ambassade de France pour signer le registre de condoléances suite aux attentats de Nice, le président de l’APN accordé un entretien conjointement à l’APS et à l’ENTV, pour marquer sa forte présence mais aussi pour parler de la situation à l’Assemblée à la veille de la clôture de la session de printemps du Parlement
Dans son entretien M. Ould Khelifa a mis en avant les projets de loi présentés devant l’APN et leur importance dans le processus démocratique en Algérie. Il a ainsi estimé que la session de printemps du Parlement était « exceptionnelle à tous points de vue » car marquée par l’adoption de lois qui instituent « le nouveau départ d’une République qui réunit toutes les conditions du pluralisme politique et de la liberté d’expression » notamment la révision constitutionnelle.
Par ailleurs, M. Ould Khelifa a tenu à mettre en exergue la richesse de l’expérience politique et parlementaire en Algérie estimant que l’existence de 27 partis politiques de diverses obédiences était un « exemple inégalé » aux plans arabe ou africain.
Il a souligné, à cet effet, la possibilité donnée aux partis de l’opposition de jouer le rôle qui leur est assigné sur la scène politique en Algérie affirmant que ces formations jouissaient non seulement de la « liberté d’expression mais aussi de tout le respect au sein de l’APN ».
Le président de l’Assemblée a également indiqué que l’Algérie a « dépassé aujourd’hui le stade de l’expérimentation démocratique », a-t-il estimé précisant qu’il s’agissait d’un processus couronné par la révision de la loi fondamentale du pays après une longue série de réformes initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika par souci de préserver la « sécurité du pays et faire du peuple le sens de gravité dans la prise de décisions ».
Répondant à voix reprochant à l’Etat d’avoir accélérer l’adoption de la révision constitutionnelle, M. Ould Khelifa a affirmé que la vérité était toute autre car, selon lui, toutes les parties concernées ont été « associées à la série de consultations, toutefois et conformément à la règle démocratique, le dernier mot revient à la majorité et non aux progouvernementaux ».
Par ailleurs, M. Ould Khelifa a évoqué un changement du fonctionnement du Parlement au plan législatif à la faveur de la dernière révision constitutionnelle. Il s’agit de l’adoption d’une seule et unique session d’au moins dix mois au lieu du système des deux sessions.
L’objectif étant, selon lui, de respecter l’ordre du jour du Parlement dont la présentation, l’examen et l’adoption des projets de loi en plus des autres activités rappelant dans ce contexte que le Parlement était astreint à proroger l’actuelle session de printemps jusqu’au 21 juillet pour manque de temps et un agenda intense.
La prochaine législature, a précisé le président de la chambre basse du Parlement, sera marquée par une « présence soutenue de l’opposition qui vient de réaliser de nouveaux acquis en matière d’action parlementaire grâce à la nouvelle Constitution » tel la participation dans la programmation des séances entre autres activité.
Sur les prochaines législatives et les défis qu’elles imposent eu égard à la conjoncture que traverse l’Algérie, M. Ould Khelifa a estimé que ces échéances « devront conférer une plus grande clarté aux contours de la scène politique nationale » à travers le « maintien des partis jouissant de crédibilité et une base populaire solide ».
Le nombre des partis politiques devant participer aux législatives serait supérieur ou inférieur au nombre actuel, mais ce qui est sûr, a-t-il dit, est que leur participation répondra à des conditions objectives qui n’ont rien à voir avec le programme, la nature ou l’idéologie du parti ».