DIA-19 septembre 2016: Le président de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), Zouaoui Benhamadi a qualifié la campagne médiatique menée contre la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, de «quasi-lynchage».
«Le déchaînement contre Mme Benghebrit est moralement inacceptable. Il a regretté que des médias fassent «tout pour trouver des failles contre la ministre là où il n’y a pas». Il a également relevé que certains ont inventé ces failles pour s’attaquer à la ministre. Le président de l’ARAV a ainsi appelé la corporation a respecter les règles du journalisme.
M. Benhamadi a promis que l’ARAV réagira dès qu’elle aura réuni tous les éléments concernant ce «quasi-lynchage» contre la ministre de l’Education nationale.
Dans le même sens, le président de l’ARAV a insisté sur la mise à niveau des chaînes de télévision privées algériennes, conformément au cahier des charges sur l’audiovisuel. «Il est plus nécessaire de mettre de l’ordre dans l’audiovisuel» conformément aux lois du pays et du cahier des charges. Il a indiqué que la loi ne fait pas de différence entres les chaines du service public et privé, sachant qu’actuellement 53 chaînes TV privées émettent en off-shore à partir de l’étranger.
«Tout ce qui est diffusé et destiné à l’Algérie ne peut pas échapper à l’appréciation de l’ARAV. Nous savons que ces chaînes diffusent et émettent en dehors de l’Algérie, mais elles sont conçues et fabriquées à partir d’adresse et studios situés en Algérie. En ce sens, le cahier des charges s’adressent aussi à ces chaînes», a-t-il dit.
A cet effet, la mise à niveau de ces chaînes sera opérée dans les prochains mois et seront toutes mises sur le même pied d’égalité, a expliqué M. Benhamadi.
Par ailleurs, le président de l’ARAV a souligné que l’Autorité qu’il préside ne saurait se substituer à la justice. Elle est plutôt un «instrument au service de la justice». «On a le droit de porter un jugement sur tout ce qui se diffuse, mais nous avons aussi le devoir de parvenir à contribuer à la fabrication des programmes, à savoir ce qu’il faut faire vis-à-vis de l’enfance, de la religion, la de la culture…»
Affirmant qu’il n’y a pas de demande de création de nouvelles chaînes TV, M. Benhamadi a également évoqué les détenteurs de finances qui exercent leur lobby. Il a fait savoir à ce sujet que la loi exige la présence de professionnels parmi les détenteurs du capital des nouvelles chaînes TV. Pour Benhamadi, celui qui fait fortune dans le secteur de la pêche ou autres, n’est pas habilité à investir et s’enrichir dans le secteur de la communication. Appelé à faire le bilan de son activité, il a indiqué qu’il a été installé il y a trois mois. «Laissez-nous travailler et montrer ce que nous pouvons faire. Si avec ou sans l’ARAV les choses demeurent les mêmes, cela veut dire que nous avons échoué».
Il a également défendu «l’indépendance» de l’ARAV qui «ne dépend de personne». «Nous sommes une partie de l’Autorité de l’Etat qui s’exerce indépendamment du pouvoir exécutif et des autres formes d’orientations ou de pressions».
Kamel Cherif