Le président de l'USMA Rebouh et son frêre Ali Haddad jettent un dernier regard à Amar Ezzahi (Vidéo) - DIA
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Le président de l’USMA Rebouh et son frêre Ali Haddad jettent un dernier regard à Amar Ezzahi (Vidéo)

DIA-30 novembre 2016: Le président de l’USMA, Rebouh et son frère Ali Haddad se sont déplacé ce soir au domicile du chanteur Amar Ezzahi situé à « Rampe Valée » à Bab El Oued pour présenter leurs condoléances à la famille Ezzahi et jeter un dernier regard sur la dépouille du maître de la chanson chaâbi. Un geste fort apprécié par les jeunes du quartier pour la plus part supporters de l’USMA, propriété des frères Haddad. Il faut dire aussi qu’Ali Haddad est un ami des artistes, lui qui est issu de la région d’Azzefoun, berceau de la musique chaâbi, celle qui a vu naître les grands maîtres El Anka, El Ankis, les Hilmi et autres chantres de la musique populaire algéroise.  

Devant le domicile du chanteur une foule nombreuse est venue se recueillir en sa mémoire. La police est présente en force pour régler la circulation et permettre à des personnalités d’accéder au domicile mortuaire pour jeter un dernier regard sur le défunt.

Des artistes et hommes de culture ont salué la mémoire de Amar Ezzahi, décédé mercredi à Alger à l’âge de 75 ans, qu’ils qualifient d' »artiste exceptionnel » et d' »homme aux qualités humaines » avérées, a rapporté aussi l’APS

Ainsi Abdelkader Chaou déplore la disparition d’un « immense artiste qui avait atteint le niveau du chercheur », contribuant « activement » à l’essor et la popularité de la chanson châabi à travers toute l’Algérie.

« Ses reprises des musiques des variétés occidentales, voire de la musique universelle, dans une version châabi, a façonné le style d’Amar Ezzahi », a dit le chanteur qui appartient à la même génération d’interprètes du chaâbi que le défunt.

Très affecté par la disparition de Amar Ezzahi, le chanteur châabi Abderrahmane El Kobi, également de la génération de l’artiste disparu, a pour sa part loué les grandes qualités humaines d’un « être exceptionnel » doublé d’un « grand artiste » dont la disparition est une « grande perte pour la musique châabi et la culture algérienne », a-t-il dit.

Le chanteur Aziouez Raïs, un ami proche d’Amar Ezzahi, regrette avoir perdu en lui « une référence et un maître », en plus d’un « ami de 30 ans et (un) frère ».

De son côté, le président du Conseil des arts et des lettres, Abdelkader Bendâameche, a salué un des « artistes les plus en vue » de la chanson châabi qui a marqué la chanson et la culture algérienne, en tant qu’artiste et en tant qu’homme, par son « style raffiné », sa « modestie » et sa « sensibilité ».

Considéré comme un des maîtres de la chanson populaire algéroise, Amar Ezzahi, Amar Aït Zaï de son vrai nom, a débuté sa carrière à la fin des années 1960 en s’inspirant du style d’un autre grand interprète, Boudjemâa El Ankis (1927-2015).

Réputé pour sa discrétion, l’artiste, animait depuis près de cinquante ans des fêtes familiales. Sa dernière apparition sur scène remonte à 1987 à Alger lors d’un concert à la salle Ibn-Khaldoun. Décédé à son domicile, Amar Ezzahi sera inhumé jeudi après-midi au cimetière d’El Kettar à Alger.

Salim Bey 

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