DIA-12 juillet 2016: Après une période d’inertie, imposée par le mois de Ramadhan, la classe politique s’apprête à reprendre du poil de la bête pour investir la scène politique nationale. Une scène politique appelée à s’animer durant les semaines à venir avec en perspective des débats passionnants et passionnés. A l’approche des échéances électorales de 2017, à savoir les élections législatives puis communales, lesquelles seront suivie de l’élection présidentielle de 2019, les partis politiques affûtent leurs armes pour se placer sur l’échiquier politique.
Les partis devraient marquer leur retour sur la scène politique par l’organisation de leurs universités d’été. Une occasion pour renouer le contact avec la base et jauger leurs capacités avant d’entrer dans la période de précampagne des élections législatives et communales. Ces universités d’été interviendront avant la rentrée sociale laquelle précédera les préparatifs des prochains rendez-vous électoraux.
A la veille des élections de 2017, les partis au pouvoir ou d’opposition doivent compter sur eux-mêmes et n’opteront pas pour des coalitions. Il faut donc s’attendre à une lutte âpre sur le terrain entre les différents partis, pour peu que les règles de la démocratie soient respectées et que l’invective soit bannie. Cela permettra à coup sûr à la classe politique de sortir de son hibernation et de susciter un débat d’idées qui ne sera que bénéfique pour la démocratie en Algérie.
Le parti du Front de libération nationale (FLN) qui est la première force politique en Algérie a déjà fait des démonstrations de force en organisant notamment un grand meeting populaire à la Coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf d’Alger, le mois de mars dernier. Des partis politiques et des associations de la société civile ainsi que des personnalités nationales avaient participé à ce grand rassemblement politique. Il s’agit pour le FLN de concrétiser son projet, à savoir lancer un Front national.
Ce meeting a été organise pour contrecarrer l’initiative de l’opposition représentée au sein de ce qui est appelé l’Instance de suivi et de concertation de l’opposition (ISCO). Cette instance comprend en son sein des partis politiques et des personnalités nationales qui s’opposent au pouvoir. Cette opposition s’était déjà réunie dans le cadre du congrès appelé Mazafran2 qui a été un échec total. Des personnalités politiques et nationales et des partis politiques n’avaient pas assisté à ce congrès, marquant ainsi leur désapprobation des démarches de l’ISCO.
Ainsi, les potentiels candidats aux prochaines élections de même que leurs partis respectifs devraient annoncer la couleur et afficher leurs intentions à l’occasion des universités d’été ou des autres activités qui seront organisées au courant des semaines à venir. Il faut toutefois souhaiter que les débats soient loyaux et surtout respectueux. Il est vrai que durant la précampagne électorale, tous les coups restent permis, mais dans la limite du respect des règles démocratiques. A cet effet, les flèches que se lancent mutuellement certains partis ou personnalités politiques peuvent être considérées comme faisant partie des règles du jeu.
Kamel Cherif