Les principales femmes chefs d’entreprises en Algérie
DIA-08 mars 2017: Diriger une entreprise en Algérie, ce n’est pas une mince affaire, faire face aux hommes c’est une encore un challenge à assumer. Les femmes chefs d’entreprises ne sont pas nombreuses en Algérie mais elles s’affirment depuis quelques années comme un élément incontournable de l’échiquier économique du pays. A l’occasion du 8 mars nous avons choisis de sélectionner quelques femmes chefs d’entreprises influentes qui ont réussi dans leur parcours professionnel. Dossier préparé Yasmine Yahia
Nadia Habes: parce que c’est une femme d’affaires, toujours en quête d’excellence, le FCEM (Forum mondial des chefs d’entreprises femmes) lui a décerné en 2013 à Marrakech, le prestigieux prix de la meilleure chef d’entreprise femme. Membre du SEVE (Savoir et vouloir entreprendre), elle s’est démarquée dans un domaine très exigeant, où la précision est de mise, qu’est la pharmacie. A travers ses entreprises de fabrication de produits pharmaceutiques et dermo-cosmétiques, elle emploie quelques centaines de personnes pour un investissement de plusieurs millions d’euros.
Khadidja Belhadi a créé en 1985 EDECOR, une entreprise du BTPH qui installe des équipements sportifs, a été proposée en 2009 pour faire partie des 100 femmes de l’année, au niveau mondial. « Une femme a sa place dans le monde de l’entreprise algérienne quand elle démontre sa capacité de gérer et ce, au même titre que les hommes » affirme t-elle. En 2005 elle a créé l’AME, Association des Algériennes Managers et Entrepreneurs.
Nawel Amoui membre du réseau algérien des femmes d’affaires, l’une des 4 lauréates de la 2 édition de FAM 2016, femmes d’avenir en méditerranée, programme unique élaboré par « Sciences Po », à l’attention de jeunes femmes issues de la rive sud de la méditerranée pour les guider et les former dans leur épanouissement professionnel et personnel. Chef cuisinière, elle enchaîne les concours culinaires. Elle est engagée pour la mise en valeur du patrimoine gastronomique algérien, notamment auprès de la Fédération algérienne des métiers de bouche.
Souad Snedj : la responsable commerciale d’Aipower, Algérie-Italie power, une filiale de CPL CONCORDIA, a créé en 1996 sa propre entreprise « Atlas and Company » versée dans l’importation des produits électroniques et électroménagers, puis toujours dans le même domaine, elle créa « Sphinx ». Ayant fait du consulting, elle a été sollicitée par des entreprises en tant qu’experte, puis par des ambassades pour accompagner des délégations à l’étranger, chose qui lui a permis d’accéder à de nouveaux challenges. Son nom est paru en 2004, dans la liste des femmes représentant l’Algérie à côté de ceux de Nacera Haddad, Yasmina Ouzrout et Nadia Cherabi, des femmes œuvrant dans le cadre de la création d’un Conseil pour l’échange entre les entreprises américaines et maghrébines.
Yasmina Taya Ouzrout : c’est elle qui a créé en 1993 l’association des femmes algériennes chefs d’entreprises SEVE, elle est actuellement membre d’honneur. Elle gère la sarl Hippone Motors. Il s’agit de réaliser un pacte national économique et social qui s’adapte aux mutations qui ne manqueront pas d’intervenir dans l’avenir, dira-elle, clairvoyante en 2005.
Neghza Saida, vice -présidente de la Confédération Générale des Entrepreneurs Algériens CGEA depuis février 2016 et de BusinessMed. Autonome depuis son jeune âge, sa mission est d’aider les patrons à résoudre leurs problèmes au quotidien, chose à laquelle elle s’est toujours confrontée. Une succes story peu commune, qui peut inspirer beaucoup de femmes algériennes qui ont le Business dans le sang. Catégorie affaires.
Sonia Ziammi, tout le monde s’est demandé qui est donc cette femme quand, en 2007 le journal britannique des milieux d’affaires le Financial Times a élu la jeune Sonia Rahim, parmi les 25 femmes chefs d’entreprise dans le monde arabe. Cette jeune femme d’affaires est directrice du projet ambitieux « Medina » d’ARCOFINA, projet immobilier de 2.5 milliards d’euros visant la transformation de la baie d’Alger. Elle a été invitée au sommet résidentiel sur l’entreprenariat organisé par le président américain Barack Obama réunissant 200 participants de 50 pays. Elle a été également classée parmi les femmes les plus influentes du Business en Afrique.
Samira Hadj Djilani, « on n’a pas de complexe, là ou va l’homme, la femme peut se trouver…on n’est pas en concurrence avec les hommes », dira cette chef d’entreprise, élue en 2016, présidente du Réseau Algérien des Femmes d’Affaires RAFA, dirigeante de plusieurs sociétés, politologue de formation, auteur et co-auteur, on citera son ouvrage L’Algérie, un monde à découvrir. Œuvre pour que seules les femmes politiques compétentes reflétant la vraie image des algériennes puissent les représenter dans les listes électorales des partis politiques et pour que le réseau RAFA atteigne 19 wilayas à l’horizon de décembre 2017. Son combat elle le veut dans la sérénité et le calme.
Nacera Haddad, « la constitution algérienne consacre l’investissement privé mais ce n’est pas le cas aujourd’hui », affirme cette consultante, vice-présidente FCE et chef d’entreprise. Elle a appelé en septembre 2016, le gouvernement à ouvrir la voie à un partenariat entre le privé et les entreprises publiques. Elle trouve qu’il est inadmissible dans un pays comme l’Algérie de poser la problématique de l’octroi du foncier. A propos de la femme, « c’est un potentiel latent », dira-elle sur les ondes de la radio algérienne, la réalité de la femme, selon elle, est au deca de la volonté politique. « Aujourd’hui nous n’avons plus droit à l’erreur », dira-elle aussi, à propos des profils qui réussissent à décrocher des postes de travail, «Il faut agir au niveau des études, pour l’employabilité des jeunes et des femmes, il faut sensibiliser au parcours professionnel très tôt ».
ADEL AOUDA
toute mes felicitations et mes encouragements pour ces femmes algériennes entreprenantes et combatantes.
un coup de chapeau et bravo à vous