Prix Assia-Djebar: Boukhalfa, Khalifi et Girod lauréats pour leur œuvres en langues arabe, amazighe et française
DIA-25 décembre 2018: Le jury du Grand Prix Assia Djebar du roman, décerné pour la quatrième année consécutive, a distingué dimanche à Alger Nahed Boukhalfa, Mhenni Khalifi et Ryad Girod pour leurs œuvres littéraires en langues arabe, amazighe et française.
Les lauréats ont reçu leur prix, assorti d’une récompense financière d’un (1) million de dinars pour chacune des trois langues, lors d’une cérémonie organisée au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal, en présence de membres du gouvernement aux cotés de figures de la scène culturelle.
Le Prix Assia-Djebar, distinction littéraire du nom de l’écrivaine, historienne et cinéaste algérienne disparue en 2015, a récompensé Nahed Boukhalfa pour sa fiction en Arabe « سيران وجهة رجل متفائل » (Sirène, destination d’un homme optimiste) », Mhenni Khalifi pour son roman en tamazight » Imehbal » (Les fous) et Ryad Girod pour « Les yeux de Mansour » (Français).
Paru en 2018 aux éditions El Baghdadi, « Sirène, destination d’un homme optimiste » lève le voile sur des questions de société notamment la condition de la femme et la vie paysanne à travers l’histoire d’un enfant de Tébessa où fut érigée « L’Etoile filante », sculpture en marbre représentant une femme nue allongée sur un socle, actuellement conservée dans un musée.
Cette statue, réalisée par l’artiste français Félix Charpentier en 1897, sur une place publique de l’ancienne Théveste, symbolise « la beauté, la délicatesse et l’effacement de l’identité féminine dans une société rangée par la montée de l’extrémisme religieux », a indiqué la romancière en marge de la cérémonie de remise des prix.
Les lauréats Mhenni Khalifi et Ryad Girod, absents à la cérémonie, ont édité à « Chikh Mohand Oulhoucine » et Barzakh, respectivement.
Un total de 66 romans (26 en Arabe, 32 en Français et huit en Tamazight) concourait pour la quatrième édition du Grand Prix Assia-Djebar, qui a vu la participation de manuscrits au contenu « bon », a déclaré la présidente du jury, Aicha Kassoul.
Dans son allocution, le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a souligné que le Prix Assia Djebar, qui porte le nom d’une écrivaine et académicienne « attachée à sa patrie et son identité », contribuait à la promotion de la littérature algérienne.
Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a pour sa part, affirmé que « Assia Dejbar demeure l’une des grandes écrivaines algériennes qui a marqué de son empreinte la littérature de son pays et à l’étranger », appelant à cette occasion, à créer une « fondation éponyme qui aura pour principale mission l’organisation du Prix Assia Djebar ».
Cofinancé par L’ANEP (Entreprise nationale de communication, d’édition et de publicité) et l’Enag, le Grand Prix Assia-Djebar du roman, vise à promouvoir littérature algérienne et (lui) donner une audience internationale.
Le prix avait été remporté en 2017 par Merzak Bektache pour son roman en Arabe « La pluie écrit ses mémoires », Mustapha Zaarouri pour « Dwagi i d assirem-iw (C’est mon espoir, en Tamazight).
Le « Boulevard de l’Abime », paru en Français, a été décerné à titre posthume à Nourredine Saadi, disparu peu avant la remise du prix.
APS