Le prix du pétrole à New York a plongé à son plus bas niveau depuis octobre 2017 - DIA
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Le prix du pétrole à New York a plongé à son plus bas niveau depuis octobre 2017

DIA-20 novembre 2018: Le prix du pétrole coté à New York a plongé mardi à son plus bas niveau depuis octobre 2017, touché de plein fouet par la prudence généralisée des marchés financiers au moment où s’intensifie la crainte d’une surabondance de brut dans le monde.

Le baril de WTI pour livraison en janvier, la référence aux Etats-Unis, a chuté de 6,6%, ou 3,77 dollars, pour clôturer à 53,43 dollars.

Peu avant sa clôture, vers 19H45 GMT, le baril de Brent pour livraison en janvier plongeait pour sa part de 6,35%, à 62,55 dollars, sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.

Cette glissade n’est pas liée mardi à un événement particulier relatif au pétrole. Mais elle s’inscrit dans le sillage de la chute des indices de Wall Street, avance Phil Flynn, spécialiste des marchés pétroliers chez Price Futures Group.

« Le marché se retrouve dominé par la peur de voir la croissance mondiale ralentir considérablement » et faire baisser par ricochet la demande en énergie, explique-t-il.

De nombreux investisseurs ayant déserté les salles de marché à l’approche de la célébration de Thanksgiving jeudi aux Etats-Unis, le repli des prix est aussi, selon lui, probablement accentué par des algorithmes se déclenchant automatiquement lorsque les cours atteignent certains niveaux.

Si l’ampleur de l’effondrement des cours est étonnante, elle n’est pas non plus « totalement incohérente avec la situation », rappelle James Williams, de WTRG Economics.

Les acteurs du marché du pétrole s’inquiètent en effet depuis plusieurs semaines de la récente hausse de l’offre d’or noir dans le monde, faisant chuter ses cours d’environ 25% depuis début octobre.

Les sanctions américaines sur le pétrole iranien entrées en vigueur en début de mois ont d’une part été fortement adoucies au dernier moment, amoindrissant nettement leur impact.

Comme l’Arabie saoudite et la Russie avaient fortement augmenté leurs extractions dans l’anticipation de la mise en oeuvre de ces sanctions, le pétrole y coule désormais à flot.

Et, d’autre part, la production aux Etats-Unis est à un niveau record.

Résultat: « les réserves de produits raffinés dans le monde sont désormais au-dessus de la moyenne des cinq dernières années », souligne M. Williams.

Confusion

Tous les yeux sont désormais tournés vers l’Organisation de pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, dont la Russie, qui doivent se réunir à Vienne les 6 et 7 décembre et décider ou non de réduire leurs extractions.

L’Arabie saoudite, chef de file de l’Opep, a récemment plaidé pour une réduction de l’offre mondiale d’un million de barils par jour.

Mais pour l’instant, la Russie n’a pas donné d’indications claires, affirmant attendre une analyse plus approfondie sur l’offre et la demande.

Et lors d’une conférence en Slovaquie, le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’Energie (AIE) a pour sa part déclaré qu’une « diminution significative de la production des principaux producteurs aujourd’hui pourrait avoir des conséquences négatives pour les marchés ».

Pour les analystes de JBC, « le marché est de manière évidente dominé par une certaine confusion du fait d’informations équivoques » entre la réaction timide de la Russie et l’avertissement du patron de l’AIE.

L’écroulement des cours ravive en tout cas les interrogations sur les futures dépenses d’investissements des producteurs de pétrole.

« Si les prix continuent de tomber, l’Opep va sûrement décider de freiner sa production. Mais aux Etats-Unis, les producteurs de pétrole de schiste vont aussi devoir freiner leurs ardeurs », estime Phil Flynn.

Même si le prix de revient du baril diffère d’un puits de pétrole à l’autre, les producteurs font face ces derniers mois à des dépenses croissantes liées à une certaine pénurie de main d’oeuvre, au manque d’oléoducs ou à l’augmentation du coût du sable nécessaire à leurs opérations, avance-t-il.

Nombre de sociétés ont toutefois sans doute pris leur précaution et se sont couvertes pour l’année ou les deux prochaines années à venir quand les prix étaient plus haut, avance Andrew Lebow, de Commodity Research Group.

Et les progrès dans les techniques d’exploitation du pétrole de schiste permettent, selon lui, de mieux faire face aux éventuelles chutes sporadiques des cours du brut.

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