Publicité en ligne : la commission Européenne menace Google de démantèlement
Menace de démantèlement
La plainte de Bruxelles signe le début d’un long chemin procédural, qui pourrait s’étaler sur des années, et avec une issue incertaine. La Commission européenne s’est dite prête ce mercredi à contraindre Google à vendre une partie de son empire dans les technologies publicitaires, si les régulateurs estiment qu’un changement de comportement ne suffira pas à régler le problème de concurrence. «La vente d’activités de Google dans le domaine des technologies publicitaires ne serait pas à exclure. Nous ne voyons aucune alternative aujourd’hui pour régler le problème de concurrence», a ainsi affirmé Margrethe Vestager.
Il y a quelques mois déjà, le ministère américain de la Justice avait déposé une plainte similaire contre Google, tout en appelant au démantèlement de l’entreprise. Les précédents de scission des géants de la tech restent encore bien rares, au-delà de l’éclatement du monopole d’AT&T il y a quatre décennies. IBM et Microsoft ont par exemple réussi à y échapper ces dernières années.
Cible privilégiée des autorités antitust
Ce n’est pas la première fois que Google doit répondre aux accusations de Bruxelles. L’Américain a déjà été condamné à trois reprises par le passé. En 2022 par exemple, Google a été condamné à payer 4,1 milliards euros d’amende à l’Union européenne pour abus de position dominante de son système d’exploitation Android.
Au premier trimestre 2023, les activités de vente d’espaces publicitaires en ligne de Google ont représenté 14% du chiffre d’affaires publicitaire de l’entreprise (soit 10% du chiffre d’affaires sur la période). Il y a quelques jours, le patron de Google Sundar Pichai s’était lancé dans une grande tournée à travers l’Europe, en posant ses valises quelques jours à Bruxelles.