Quand le port du masque devient un vœu pieux du ministre de la Santé
DIA- 17 mai 2020: Le port de masque demeurera un vœu pour le ministre de la Santé Abderahmane Benbouzid qui aurait souhaité le rendre obligatoire. Faute de masques ou de bavettes, cette obligation reste au stade de vœu pour le ministre ayant déclaré que le port de masque « deviendra obligatoire une fois disponible en quantité suffisante à travers tout le territoire national ».
Toutefois, l’épidémie du Coronavirus n’attend pas et continue sa propagation. Le bilan des dernières 24 heures fait ressortir que 192 cas confirmés au coronavirus, 138 guérisons et 6 décès ont été enregistrés en Algérie.
Le nombre de cas confirmés s’élève ainsi à 6 821, celui des décès à 542, alors que le total des patients guéris passe à 3 409. Les nouveaux cas de décès ont été recensés dans les wilayas d’Alger (2 cas), Constantine (1 cas), Sidi Bel Abbes (1 cas), Sétif (1), Médéa (1 cas) alors que le total des cas confirmés se répartit sur les 48 wilayas.
C’est dire que la propagation du virus se poursuit de manière alarmante compte tenu du nombre en augmentation des nouveaux cas enregistrés.
Le port du masque doit être systématique et obligatoire. Mais ce fameux masque demeure introuvable et quand il est disponible, il est écoulé à des prix qui ne sont pas à la portée des petites bourses.
« Il y a véritablement un manque de masques depuis le début de la crise du Covid-19, mais néanmoins ils seront bientôt disponibles en quantité suffisante », selon le ministre de la Santé qui a réitéré son appel aux citoyens à veiller à appliquer les gestes barrières contre le Coronavirus.
Il a affirmé, à cette occasion, que le port du masque dans la rue et dans les lieux publics demeure à l’heure actuelle, le meilleur moyen de limiter les risques de propagation du coronavirus.
« Des efforts sont déployés sans relâche pour fournir les masques chirurgicaux en quantité suffisante dans toutes les wilayas du pays », a précisé le ministre.
Ce dernier avait suggéré un confinement total durant les deux jours de l’Aid el fitr. C’est dans cette logique que la Commission de la fatwa relevant du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a appelé à éviter les visites familiales durant la fête/
« Il n’est pas permis de faire des visites familiales et du maintien des liens de sang un vecteur de propagation de l’épidémie de Covid-19 », a affirmé la Commission de la fatwa dans un communiqué, appelant à « privilégier les moyens de communication modernes pour échanger les vœux et maintenir les liens de sang, alliant ainsi la perpétuation des valeurs religieuses, morales et sociales et l’impérative distanciation sociale ».
Mohamed Nassim