Rabah Madjer se défend : «Mon meilleur diplôme, c’est mon vécu» (Vidéo)
DIA-20 octobre 2017: Le nouveau sélectionneur national, Rabah Madjer s’est défendu devant les médias à l’occasion d’une conférence de presse-fleuve au cours de laquelle il a parlé de tout, à savoir ses objectifs, sa feuille de route et sa stratégie.
« J’ai les compétences requises pour diriger la sélection »
Madjer a répondu de prime abord à la polémique engagée sur ses diplômes et ses capacités à pouvoir diriger l’équipe nationale, sachant qu’il lui est reproché son éloignement des terrains de football pendant 11 ans sans s’être formé convenablement.
« J’ai déjà entraîné la sélection nationale par le passé, en plus des clubs d’Al-Sadd et d’Al-Wakra au Qatar. Je dispose d’un diplôme d’entraîneur délivré par la FAF, un autre par le ministère de la Jeunesse et des Sports et un diplôme délivré à l’issue d’une session de formation à Clairefontaine (France) signé par l’ancien sélectionneur de France Aimé Jacquet. Je sais que je ne fais pas l’unanimité et que je fais l’objet de critiques sur ma désignation, mais je ne prête pas beaucoup d’attention à ces choses. Je suis assez fort pour accepter ces critiques », a déclaré Madjer.
Il a ajouté qu’il n’a jamais été loin du monde du football car il a été «entraineur sur les plateaux de télévision en tant que consultant».
Il a estimé qu’il a beaucoup appris, après ses deux précédentes expériences à la tête de la sélection nationale en 1994 et en 2001. «A chaque passage, j’avais connu beaucoup de problèmes et on m’avait mis des bâtons dans les roues. A présent, je dois capitaliser toute mon expérience pour rebâtir l’équipe sur des bases solides», a-t-il dit.
Objectif : les demi-finales de la CAN-2019
En ce sens, Madjer a fait savoir que la FAF lui a assigné l’objectif qualifier les Verts aux demi-finales de la CAN-2019, dont la phase finale aura lieu au Cameroun. Il a précisé que dans le cas où cet objectif sera son contrat sera automatiquement prolongé. « Dans le cas où notre mission se poursuivra au-delà de 2019, notre prochain objectif sera les qualifications de la Coupe du monde 2022 », a ajouté Madjer.
Pas de chamboulement de l’équipe dans l’immédiat
Madjer qui se veut un « rassembleur » a fait savoir qu’il n’y aura pas de grands chamboulements dans l’immédiat et qu’il ne marginalisera aucune joueur qu’il soit local ou professionnel.
« L’objectif dans l’immédiat est de remobiliser les mêmes joueurs qui sont encore affectés suite aux derniers mauvais résultats de la sélection. Avec mon staff, nous allons tenter de provoquer le déclic psychologique recherché pour pouvoir aller de l’avant », a-t-il dit.
Toutefois il a insisté sur la revaloriser le joueur local en sélection, sans pour autant écarter les joueurs professionnels, a-t-il dit. «Des joueurs tels que Brahimi, Mahrez ou encore Feghouli ont tout donné pour la sélection et ce n’est pas aujourd’hui qu’on va leur tourner le dos. J’ai suivi la sélection, je connais ses points faibles et ses points forts», a expliqué Madjer.
En ce sens, il a fait savoir qu’il programmera deux stages par mois au profit des joueurs locaux, tout «en espérant une collaboration des clubs pour mettre à les joueurs convoqués à la disposition de la sélection».
Un nouveau départ après le match contre le Nigeria
Madjer a indiqué que l’équipe nationale connaitra un «nouveau départ» après le match contre le Nigeria, le 10 novembre prochain pour le compte de la 6e et dernière journée des qualifications au Mondial-218 de Russie. Le travail du nouveau staff technique sera entamé après cette rencontre sans enjeu. Madjer et ses collaborateurs auront l’occasion de rencontrer les joueurs, anciens et nouveaux, pour leur expliquer la nouvelle feuille de route mais aussi la nouvelle philosophie du staff technique. Une manière de dire que rien ne sera comme avant et une nouvelle méthode de gestion de l’équipe nationale sera instaurée.
Majder honoré d’être désigné par les hautes autorités du pays
Le nouveau sélectionneur n’a pas apporté de démenti aux informations faisant état de sa désignation à la tête de la sélection sur injonction des hautes autorités de l’Etat. Au contraire, il a été subtile dans sa réponse quand il a dit que «c’est serait un honneur pour lui d’être désigné par les plus hautes autorités du pays qui lui font confiance». Cependant, quand il s’est agi de démentir les informations sur le choix de ses adjoints, il a juré par Dieu que c’est lui en personne et en toute souveraineté qui a choisi Meziane Ighil et Djamel Menad.
Majder refuse de dévoiler son salaire
Rabah Madjer a refusé de dévoiler son salaire alors que le salaire de son prédécesseur a été dévoilé en toute transparence par le président de la FAF. Madjer s’est contenté de dire qu’il touche un salaire moindre par rapport à celui de son prédécesseur, l’Espagnol Lucas Alcaraz qui était rémunéré à 60 000 euros par mois.
Pis encore, au lieu de répondre à la question, Madjer s’est mis à la renvoyer au journalise à qui il a demandé de révéler son salaire. Ce dernier a répondu honnêtement et tout bêtement qu’il touchait 55 000 DA par mois, alors que c’est Madjer qui devait révéler son salaire, du fait de son statut d’homme public !
Ould Ali satisfait de la nomination de Madjer
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali a exprimé sa « satisfaction » après la nomination de Rabah Madjer au poste de sélectionneur de l’équipe nationale de football en remplacement de l’Espagnol Lucas Alcaraz.
»Je suis satisfait de la nomination de Rabah Madjer au poste de sélectionneur de l’équipe nationale car il à le niveau et les qualités pour reconstruire cette équipe et rendre le sourire au peuple algérien. Il est bien outillé pour gérer cette équipe nationale », a déclaré Ould Ali.
»C’est une personne respectée et respectable, pas seulement en Algérie mais également à l’étranger. Madjer a connu des moments de gloire dans sa carrière de joueur sur la scène nationale, africaine et internationale », a ajouté Ould Ali.
Nassim Fateh