Ramadhan 2021 : l’ARAV interdit les programmes des caméras cachées violentes et déplacées
DIA-11 mars 2021: Les programmes des caméras cachées et autres émissions violentes voire indécentes ne seront pas diffusées par les chaînes TV privées durant le mois de Ramadhan prochain, qui débutera vers le 12 avril prochain. Du fait de la profusion, ces dernières années, des caméras cachées violentes et des émissions animées par des invités irrespectueux, l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) a mis en garde les chaînes TV privées contre ces dérapage.
A l’approche du mois de Ramadan et suite à « ses précédentes observations », l’ARAV rappelle les responsables des médias audiovisuels de l’impératif « de faire preuve de responsabilité dans la sélection rigoureuse des œuvres artistiques et de fiction à diffuser durant le mois sacré pour l’intérêt aussi bien de la création que de la société », mettant l’accent sur « la nécessité d’adopter une démarche sérieuse et profonde pour les phénomènes sociaux dans les différentes productions créatives telles que les séries télévisées, les sitcoms, les caméras cachées et autres programmes afin d’éviter les provocations et les dérives souvent constatées les dernières années ».
Après avoir réaffirmé la nécessité de « sélectionner les œuvres artistiques proches des normes de la qualité de celles créatives », l’ARAV a assuré qu’elle prendra « toutes les mesures que la loi lui confère en vue d’imposer le respect des normes relatives à la diffusion et au timing adéquat, aussi bien pour les œuvres dramatiques et humoristiques que les contenus publicitaires ».
« Selon les observations des critiques et spécialistes, nombreuses sont les œuvres artistiques diffusées durant le mois de Ramadan dernier, ayant fait appel à des amateurs sans expérience dans le domaine, en quête d’argent uniquement, ce qui leur a fait perdre leur valeur et plonger dans le superficiel et la bassesse », a relevé l’ARAV.
Exprimant son rejet « catégorique » des séquences de la caméra cachée qui recourt, sous couvert de divertissement, « à la violence, à la terreur et à l’atteinte à la dignité humaine », l’ARAV a souligné qu’elle n’accepte pas aussi « les programmes religieux qui traitent des questions conflictuelles et sensibles, loin du référent religieux national ».
Elle a exhorté les chaines télévisées « à l’obligation de respecter les règles déontologiques de la publicité, à ne pas confondre entre le contenu médiatique et celui commercial et à ne pas dépasser le délai réservé à la diffusion des spots publicitaires au détriment du téléspectateur ».
On se souvient encore de l’humiliation subie par l’écrivain Rachid Boudjedra ou du défilé des chanteurs et chanteuses de cabarets dans des émissions diffusées au moment du f’tour soit au prime-time.
Amel Bouchaib