Réactions des partis aux résultats des Législatives (actualisé)

DIA-05 mai 2017: S’il y a bien un parti qui a été ébranlé par les résultats annoncés, ce matin, par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, c’est, sans doute aucun, le FNA. Avec un siège d’obtenu, son président semble avoir pris toute la mesure de la menace de disparition qui le guette. Surtout que ses résultats sont en régression constante depuis l’année 2007 où il avait, à la surprise générale, obtenu treize sièges. Qui sont passés à neuf, en 2012. C’est, à l’évidence, ce qui explique la prompte réaction de Moussa Touati qui a convoqué, pour dimanche prochain, à une réunion d’urgence, les instances dirigeantes de son parti. Cette promptitude dans la réaction, qui est révélatrice du désarroi ressenti, tranche assez nettement avec celle d’Abdallah Djaballah, coordinateur de l’UEJE (Union pour Ennahda, la Justice et l’Edification) ; une alliance, entre le FJD, Ennahda et Harakat El-Bina, mise sur pied au début de l’année en cours, qui a obtenu 15 sièges. Calme, comme à son habitude, celui-ci n’en a pas moins sévèrement critiqué les pouvoirs publics pour le supposé « coup de pouce » qu’ils auraient, via les présidents d’APC, donné au FLN ; lui permettant ainsi d’engranger les 165 sièges annoncés. Sauf qu’il s’est gardé de donner la moindre précision sur les accusations qu’il a proférées. A l’opposé de ces deux réactions se situent celles du président du parti El Karama et de la présidente du PEP (Parti de l’équité et de la proclamation). Tout en faisant part de leur déception de ne pas avoir réalisé de meilleurs scores, l’un et l’autre ont exprimé leur satisfaction d’avoir obtenu, le premier, trois sièges, et la seconde, un. Pour mesurer la portée de ces réactions, il faut savoir que Mohamed Benhamou tablait sur des résultats qui lui auraient permis la constitution d’un groupe parlementaire, soit l’obtention de 19 sièges, et Naïma Salhi, « sur l’obtention d’un nombre plus conséquent de sièges ». Bons joueurs, les deux ont déclaré qu’ils espéraient faire mieux lors des prochaines échéances électorales. Et que le plus important était « la préservation de la stabilité et de la sécurité du pays ».

Mourad Bendris