Rebrab décide de lâcher El Khabar pour maintenir son avenir économique en Algérie
DIA-27 mai 2016-17h16: Visiblement acculé par la justice et pour échapper au procès, l’homme d’affaires algérien, Issad Rebrab a joué son va-tout en annonçant, ce vendredi, avoir pris la décision surprenante de mettre en vente les actions rachetées au groupe de presse El Khabar.
Dans un message posté sur sa page Facebook, Issad Rebrab a écrit que « j’ai décidé de mettre la majorité du capital du groupe El Khabar à la bourse d’Alger. Tous les Algériens qui défendent la liberté d’expression pourront devenir actionnaires. Nous allons nommer un comité de surveillance indépendant, pour veiller à l’éthique et à la déontologie ».
Une action spectaculaire ou fuite en avant pour échapper à la justice et à la perte pure et simple de ce qu’il vient d’acquérir? Tout en argumentant que son groupe n’a aucun rapport direct avec le rachat du groupe el Khabar, Rebrab démontre avec sa décision surprenante son implication dans le rachat des actions du groupe.
Selon certains experts, cela signifie que les actions seront revendues pour d’autres actionnaires et Rebrab, ne sera pas concerné directement par le groupe. Pour les conseillers de Rebrab, l’affaire El Khabar risque de bloquer ou de couler le groupe Cevital. Il était donc urgent de ses séparer de ce «fardeau» à la fois médiatique et politique, qui menacerait ses affaires dans le pays et qui met en péril ses ambitions économique futures. Avec le quota d’importation accordé à Hyundai Motors Algérie, filiale du groupe Cevital, qui obtient seulement 3 140 véhicules, pour une valeur autorisée de 30 144 000 dollars. Avec l’accord du gouvernement de créer quatre raffineries de sucre, Cevital risquerait de perde à l’horizon 2018 son monopole sur le sucre et sur d’autres produits agroalimentaires.
En vendant ses actions, Rebrab a refusé d’aller jusqu’au bout avec la justice et fait marche arrière dans son opposition au système et au gouvernement. D’ailleurs dans un entretien accordé à France 24, il a précisé qu’il n’a aucune ambition politique et affirme qu’il n’a pas de patrie de rechange et que son devoir est de participer au développement du pays. C’est donc le dernier épisode de cette affaire qui a fait couler beaucoup d’ancre et qui a provoqué un séisme dans le paysage audiovisuel algérien.
Salim Bey