La régie foncière de la Wilaya d’Alger veut récupérer le siège du MDS
DIA-21 février 2018: Le parti MDS (Mouvement démocratique social) a annoncé hier dans une conférence de presse que sa direction a été convoquée le 28 février prochain, à la section foncière du tribunal de Sidi M’hamed (Abane Ramdane) d’Alger, suite à une plainte de la Régie foncière de la wilaya d’Alger qui évoque un litige concernant le siège central du parti.
Le siège du MDS que l’Etat lui a attribué en 1989, est situé au sous sol d’un bâtiment au Telemly, juste à coté du lycée de jeunes filles Zineb Oum Elmassakine (Ex Sainte Elisabeth) et à quelques mètres même de la régie foncière de la wilaya d’Alger, partie plaignante qui s’est spécialisée depuis quelques mois dans la restauration des bâtisses de la capitale.
Cette structure qui dépend du Wali d’Alger Zoukh, veut mettre la main sur l’un des symboles du mouvement démocratique populaire. Pour cefaire, la régie foncière a envoyé une lettre le 30 novembre 2017 pour exiger un paiement des arriérés de loyer qui s’élève à 100 millions de centimes et une régularisation de sa situation foncière, pour deux locaux situés au 67 et 69 boulevard Krim Belkacem qui constitue le siège du MDS, sous peine de poursuite judiciaire.
Dans sa réponse le 11 décembre le 2017, le MDS à travers son coordinateur Hamid Ferhi a précisé que l’Etat a accordé ce siège au parti PAGS à l’époque, à l’ouverture démocratique , lequel n’est soumis à aucun paiement de loyer.
Le siège du MDS qui sert de lieu de réunion pour l’opposition, est également un haut lieu de culture puisque « le sou-marin »(Surnom donné pour sa disposition) sert également à des expositions et à des représentations théâtrales, musicales et audiovisuelles pour les artistes.
L’ancien PAGS puis Ettahadi dont le MDS est l’héritier, s’étonne de cette convocation et s’interroge dans son communiqué sur cette nouvelle intimidation contre un parti démocrate qui a toujours lutté pour la défense des libertés individuelles et collectives. Pour le MDS ces procès politiques n’ont aucun fond légal !
Le parti créé par le défunt Hachemi Chérif sera défendu par l’avocat Salah Debouz qui est connu pour être un avocat intègre et grand défenseur des droits de l’homme.
Salim Bey