Le régime syrien a fui « très vite » Palmyre et laissé du matériel
DIA-14 décembre 2016: Les forces du régime syrien ont quitté précipitamment la ville syrienne de Palmyre, offrant la possibilité à l’Etat islamique de se saisir des équipements de guerre laissés sur place, a affirmé mardi le Pentagone. Les djihadistes ont repris la cité antique dimanche.
D’aucuns pourraient « certainement faire valoir l’argument selon lequel le régime, soutenu par la Russie, était tellement focalisé sur Alep qu’il a oublié de regarder dans le rétroviseur », a déploré un porte-parole du Pentagone, Jeff Davis. Mais l’opération était « probablement l’une des contre-attaques les plus significatives que nous ayons vues de la part de l’EI », a-t-il reconnu.
« En conséquence, l’EI a pris tout le matériel laissé sur place par le régime. Cela pourrait comprendre des véhicules blindés, de l’artillerie ».
Moscou a déploré lundi l’absence de coopération militaire avec les Etats-Unis, conduisant, selon le Kremlin, à la perte de Palmyre, que les djihadistes avaient prise une première fois en mai 2015.
L’EI, pas un problème pour Assad
Plus au nord, les rebelles s’apprêtent à quitter Alep mercredi, dans la foulée de l’instauration d’une trêve mettant fin aux combats dans la ville, désormais aux mains des forces gouvernementales.
L’évacuation doit débuter à 05h00 et devra être achevée en fin de journée. Environ 50’000 civils devraient quitter mercredi Alep-Est. La situation humanitaire, aggravée par les intempéries à l’approche de l’hiver, préoccupe au plus haut point les Nations unies, qui parlent « d’effondrement total de l’humanité ».
Une journaliste de Reuters a constaté que les armes s’étaient tues à Alep. Aucune explosion ne se fait plus entendre après des jours de bombardements quasi ininterrompus.
La reprise d’Alep marque la plus grande victoire du pouvoir en place dans son combat pour venir à bout d’une rébellion entamée en 2011, dans le cadre du « printemps arabe ». Le conflit a fait plus de 300’000 morts, selon l’ONU.