La réponse d’Alcaraz à la FAF : «J’y suis, j’y reste»
DIA-04 octobre 2017: Le sélectionneur de l’équipe nationale, l’Espagnol Lucas Alcaraz, a réagi avec beaucoup de sérénité et de froideur aux membres du bureau fédéral de la FAF qui lui ont accordé un sursis jusqu’au mois de novembre prochain, soit après le match Algérie-Nigeria.
«Mon objectif c’est la CAN-2019», a déclaré Alcaraz ce mercredi à l’occasion d’une conférence de presse. Au moment où la FAF parle de son éventuel limogeage, Alcaraz a indiqué que le match contre le Cameroun sera un nouveau départ pour lui et pour l’équipe nationale.
Le technicien espagnol défie ainsi tout le monde et affiche sa volonté de rester, insinuant que son départ ne sera pas aussi facile que le pensent certains. Il ne compte pas partir sauf s’il est limogé et indemnisé.
En attendant, Alcaraz se projette sur le match Cameroun-Algérie de samedi prochain à Yaoundé (17h) pour le compte de la 5e et avant-dernière journée des qualifications au Mondial-2018. Il a indiqué que «la victoire est impérative pour faire plaisir aux supporters de l’équipe nationale». Il compte ainsi mobiliser le groupe pour que «le match de samedi prochain marque un nouveau départ pour l’équipe».
Alcaraz n’a pas voulu s’attarder sur les joueurs évincés, se contentant de dire «qu’il n’y a pas d’incidence sur le groupe». Au contraire, il a estimé que «l’équipe a besoin d’un nouveau sang pour repartir du bon pied». Plus loin il dira : «C’est moi qui choisis les joueurs».En termes plus clairs, il assume toutes les décisions prises en équipe nationale et refuse de partir !
Au sujet des mauvais résultats de l’équipe, il a rétorqué que «l’Algérie jouait avec les mêmes joueurs avant mon arrivée et avait enregistré de mauvais résultats», s’engageant à «améliorer le rendement de l’équipe».
Il faut relever qu’au cours de cette conférence de presse, Alcaraz a pratiquement refusé de parler dans la mesure où ses réponses étaient évasives et incompréhensibles. Il a donné l’air d’être une personne qui n’en fait qu’à sa tête.
L’attitude d’Alcaraz signifie aussi qu’il n’a de compte à rendre qu’au président de la FAF. Or, ce dernier est en position de faiblesse quand on sait que le contrat signé par le technicien espagnol le protège contre toutes les éventualités. Cela explique le recours de Zetchi aux membres du bureau fédéral pour amener Alcaraz à partir. Ce dernier ne compte pas du tout s’en aller et s’est montré en position de force par rapport à la FAF. Il s’est même hasardé à prononcer quelques phrases en français, affichant sa volonté de rester à la tête de l’équipe nationale. Du coup, c’est la FAF et Zetchi qui sont mis dans l’embarras, sachant que les Pouvoirs publics et des membres du BF ont exigé le départ d’Alcaraz.
Il semble que c’est le contraire qui pourrait se produire, à savoir qu’Alcaraz provoque le départ de Zetchi et de la FAF.
Nassim Fateh