Révision constitutionnelle : le Président Tebboune réussit à zapper les députés
DIA-08 Septembre 2020: Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réussi à zapper les députés en évitant de leur soumettre directement le projet de révision constitutionnelle. Ce projet a été soumis à la Commission des Affaires juridiques, administratives et des libertés à l’APN pour débat et enrichissement.
Président aura ainsi évité les députés qui viennent d’être éclaboussés par l’ancien vice-président de l’APN et député FLN, Baha Eddine Tliba. Ce dernier a révélé un marchandage à coûts de milliards de centimes des voix et des sièges de l’APN, lors des élections législatives de 2017, soit l’actuelle APN.
Il a notamment accusé les députés FLN, dont la plupart ont « acheté » leurs sièges à l’APN. En ce sens, il serait maladroit de soumettre le projet de la révision constitutionnelle à des députés illégitimes pour ainsi dire, d’autant plus que les députés FLN représentent la majorité au sein de l’APN.
Le président de la République a également pris à contre-pied les deux secrétaires généraux du FLN et RND qui se sont empressés, la semaine dernière, à donner des instructions à leurs députés de se mobiliser et d’enrichir le texte de la Constitution qui leur sera soumis. Le Président de Tebboune n’a pas donné cette chance aux députés FLN et RND qui incarnent l’ancien Pouvoir, mais qui veulent coller à chaque initiative ou décision prises par le président de la République.
Les députés ne seront sollicités que pour le vote et ‘approbation de ce projet, jeudi prochain. Un passage obligé car la Constitution prévoit que le référendum pour la révision constitutionnelle passe par le Parlement dans tous les cas.
Le Parlement reste un passage obligé car il ne peut pas y avoir de révision constitutionnelle sans le passage par cette institution.
L’article 208 de la Constitution, il est mentionné que « la révision constitutionnelle est décidée à l’initiative du président de la République. Elle est votée en termes identiques par l’Assemblée populaire nationale et le Conseil de la nation dans les mêmes conditions qu’un texte législatif ».
Amir Hani