DIA-15 mai 2017: En cas de survenue d’un événement perturbant leurs activités, l’Algérie n’offre pas les meilleurs moyens aux entreprises pour rebondir, ayant été classée, avec un indice de résilience de 25.7%, à la 105ème position sur 130 pays, selon la vulnérabilité de leurs entreprises par l’assureur dommages FM Global qui a publié récemment son indice de résilience 2017. Issues des grandes institutions (fonds monétaire international, Banque Mondiale, Forum économique mondial….) et des remontées de ses 1800 ingénieurs du risque qui auditent les sites des entreprises clientes, les données moulinées par FM Global ont abouti, en 2017, au top 5 suivant: la Suisse, le Luxembourg, la Suède, l’Autriche et l’Allemagne.
Ce classement, attendu chaque année depuis quatre ans, aide les entreprises à choisir l’implantation de leurs sites, à sélectionner des fournisseurs ou à protéger leurs chaînes d’approvisionnement. Par résilience, il s’agit de mesurer la capacité d’absorptions des chocs et de rebond des entreprises de 130 pays en cas d’événements perturbant leurs activités. Pour effectuer ce classement, l’assureur spécialisé en dommages industriels s’appuie sur 12 vecteurs de résilience sur une échelle de 0 à 100, qu’il range dans 3 catégories : économie : productivité, risque politique, vulnérabilité aux pénuries de pétrole et chocs pétroliers plus d’une nouveauté 2017 à savoir, le taux d’urbanisation. Ensuite la qualité du risque : exposition aux risques naturels, qualité de la gestion des risques naturels, qualité de la gestion du risque d’incendie plus une nouveauté 2017 à savoir, l’exposition aux cyber-attaques. La chaîne d’approvisionnement : lutte contre la corruption, qualité des infrastructures, fiabilité des fournisseurs locaux plus une nouveauté 2017 à savoir, la solidité des chaînes d’approvisionnement.
La Suisse occupe la tête du peloton grâce à des scores élevés en termes d’infrastructures, de fiabilité des fournisseurs locaux, de stabilité politique, de lutte contre la corruption et de productivité économique. Le Luxembourg suit à la deuxième place, dopé par une forte stabilité économique et politique et une faible exposition aux risques naturels. Médaille de bronze, la Suède se distingue en matière de catastrophes naturelles en raison, notamment, de sa faible exposition aux tempêtes, inondations et tremblements de terre, figurant devant l’Autriche qui présente de nombreux voyants similaires dans le vert.
Enfin, l’Allemagne ferme le haut du classement, constituant un excellent choix pour les entreprises qui souhaitent protéger leurs chaînes d’approvisionnement mondiale. « La position de ce pays caractérisé par d’importants flux d’import-export, s’explique par sa capacité à faciliter le suivi des pièces, composants et produits en transit », souligne-t-on chez FM Global.
L’Algérie obtient un indice de résilience de 25.7%
Selon l’assureur, notre pays occupe avec un indice de 29.4 % la 90ème place sur 130 pour l’item de qualité des risques. Son rang économique est le 93ème avec un score de 23.6 %, avec une productivité de 10.7points sur 100, le risque politique est de 37.1, donné aussi à la Russie. En matière de la chaine d’approvisionnement, l’Algérie occupe la 107ème place avec un score de 25%, ayant obtenu 17.9 points sur 100 pour le contrôle de la corruption, 32.7 pour la qualité de l’infrastructure et 13.2 pour la qualité du fournisseur local.
Les pays les moins protégés:
Dévasté par un ouragan, c’est Haïti (0) qui se positionne en dernière place du classement, en raison notamment de sa forte exposition aux risques naturels et de sa situation économique difficile. L’Ethiopie (12,7), le Népal (11,6) et le Venezuela (5,6) ferment le banc juste avant, le Bangladesh, pôle majeur de fabrication de vêtements et textiles, figure aussi à l’une des dernières places du classement : à la 111ème, car le pays est trop fortement exposé aux inondations
Yasmine Yahia