Routes bloquées, inondations… Ces averses qui mettent à nu le travail « bâclé »
DIA-23 décembre 2016: Il n’a suffi que de quelques averses pour que les routes du pays deviennent des oueds. Autoroute bloquée, inondations… le constat est le même dans différentes wilayas du pays. Ces premiers millimètres de pluie ont mis à nu le travail bâclé des autorités, payé toutefois au prix fort par les citoyens.
Les précipitations de ces derniers jours n’ont pas pu trouver leur chemin vers la mer. Les crevasses se transforment en flaques d’eau, les nids de poule se déploient sous l’effet des eaux et prennent l’aspect de mares, les avaloirs sont obstrués comme d’habitude. Et c’est les citoyens qui en payent les frais. Bloqués dans leurs voitures au milieu d’encombrements infernaux, les citoyens Algériens payent au prix fort l’incompétence des autorités « compétentes ». Et c’est le cas pour différentes wilayas du pays et pas seulement la capitale.
En effet, aussi improbable que cela puisse paraitre, la pluie a causé des inondations et des dégâts dans différentes communes de la wilaya de Béchar.
C’est le même cas pour la wilaya de Boumerdès, où plusieurs artères ont été inondées et du coupbloquées. A Sidi Bel Abbès, les services de la protection civile ont eu à intervenir à 21 reprises pour pomper l’eau infiltrée, dégager des passages, faire des constats sur des fissures de toitures et secourir des personnes en difficulté. Bref, le centre-ville du chef-lieu et certains quartiers se sont transformés en véritables bourbiers.
Par ailleurs, l’autoroute reliant Dar El-Beida à Zeralda (Alger) a été complètement fermée au niveau de Ben Aknoun, ou plus communément au lieu-dit le « S », à cause des inondations. Pourtant ce passage a été rénové tout dernièrement suite au scandale de l’effondrement de la route.
Ceci démontre clairement que le travail a été bâclé comme par ailleurs à travers le pays. Car comment est-ce qu’un tronçon rénové il y’a à peine un mois soit inondé ? La raison est simple. Ces inondations ont été causées principalement par la défectuosité des réseaux des conduites d’évacuation des eaux pluviales.
Ainsi, c’est les citoyens qui payent le prix de cette incompétence. Et pas que ça, le nouveau projet de loiportant code de la route prévoit de fortes amendes tant pour les automobilistes que pour les piétons. Quand il s’agit des automobilistes l’erreur est payée très chère, allant même jusqu’au retrait du permis de conduire. Cependant, pour imposer des sanctions coercitives, il faudrait que le service proposé soit à la hauteur. Ce qui n’est toutefois pas le cas pour l’Algérie qui se hâte de sanctionner les automobilistes et gagner de quoi renflouer les caisses de l’Etat, mais n’offre pas les infrastructures adéquates et sécurisées en contrepartie. On cite à titre d’exemple l’affaissement sur l’autoroute de Ben-Aknoun, le mauvais état de l’autoroute Est-Ouest, pourtant baptisée « le projet du siècle ».
Face à ce constat, comme à leur habitude, les Algériens puisent dans leur ingéniosité pour trouver un chemin qui mène à la maison. Un chemin non bloqué par la circulation ou une route non fermée pour cause d’inondation.
Lamine Réda