Qui est Salim AGGAR, le nouveau directeur de la cinémathèque algérienne ?    - DIA
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Qui est Salim AGGAR, le nouveau directeur de la cinémathèque algérienne ?   

DIA-20 décembre 2018: Depuis hier une pétition initiée par un groupe de personnes mal intentionnées circule sur les réseaux sociaux et tentent vainement de salir la réputation du nouveau directeur de la Cinémathèque Algérienne Salim Aggar et d’empêcher son installation. Et pourtant la majorité des personnes qui ont signé cette pétition connaissement parfaitement le parcours prolifique de Salim Aggar, qui leur a donné l’occasion de participer aux Journées Cinématographiques d’Alger (JCA) qu’il a organisées durant plus de 6 ans sous la direction de l’Association A nous les écrans.  Certains des signataires sont des amis du réalisateurs et d’autres ont travaillé avec lui dans le cinéma ou dans la presse. Ces derniers s’enflamment contre sa nomination suite à ses positions médiatiques contre certains films algériens et lui reprochent de faire partie d’une commission dont il était membre aux côtés de sept  autres personnes qui la composent. 

En réalité, Salim Aggar, paie pour ses écrits contre certains films qu’il n’a pas apprécié et surtout contre un institut étranger qui finance un festival en Algérie. 1010195_10202476382443760_2048540106_n

Salim AGGAR, incontournable dans le monde du cinéma et de la télévision en Algérie 

Pour de nombreux observateurs et la majorité des professionnels, Salim Aggar est la personne idoine pour diriger la cinémathèque algérienne pour lui donner un nouveau souffle.  

Homme de culture, parlant très bien le français, l’arabe et l’anglais, Salim Aggar est à la fois Journaliste, homme des médias, spécialiste en communication, cinéphile, expert en audiovisuel, en relations Publiques, réalisateur de documentaires, producteur et critique de cinéma. 

Il a rédigé entre 1992 et 2017 des centaines d’articles dans le domaine audiovisuel, politique, communication, publicité et télécoms. Il est connu pour son franc-parler, ses critiques sévères et ses déclarations fracassantes. Il a rédigé plusieurs thèses sur le cinéma algérien, telles que dans la revue sur « Les 40 ans du cinéma algérien » éditée par l’Année de l’Algérie en France (2003), mais se consacra également dans la promotion du court métrage avec son association « A nous les écrans », dont il est président depuis 2002. Partisan d’un cinéma national en force, avec une orientation locale et une coproduction équilibrée, Salim Aggar a toujours défendu l’héritage du cinéma algérien.    

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Grand observateur du paysage audiovisuel, il est un grand admirateur de Hervés Bourges

Un gout inné pour les médias, le cinéma et l’audiovisuel  

Diplômé en lettres françaises, Salim AGGAR a passé plus de 25 ans de sa carrière dans la presse algérienne. Journaliste dans les plus importants journaux du pays tels que l’Expression, Le Quotidien d’Oran ou encore Horizons. Il avait lancé avec brio en 2015, le journal électronique DIA (Dernières Infos d’Algérie) qui s’est installé comme l’un des plus importants médias électroniques dans le pays. 

Spécialiste du cinéma et de l’audiovisuel algérien et international, il est souvent sollicité sur les plateaux des télévisions algériennes publiques et privées pour commenter des sujets de l’audiovisuel, de la communication et du cinéma. Il avait animé des émissions sur Beur TV, Ennahar Tv et fut chroniqueur dans trois émissions : « Nikat ala Elhourouf » sur EchourouK News, Mazal El Hal sur El Djazairia One et Zapping Ramdhan sur Ennahar Tv. 

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Salim AGGAR, remportant un prix à Alexandrie pour son documentaire Chahine, le cinéma et l’Algérie 

Un parcours de réalisateur réussi 

Artiste dans l’âme, Salim Aggar était porté sur le dessin, mais il avait entre-temps entamé une carrière de réalisateur en 1989 en signant son premier court-métrage en super 8 à l’âge de 21 ans, intitulé « Dieu a fait la montagne et l’homme a fait la ville ». Une expérience qui changea totalement le cours de sa vie artistique. Il réalisera ensuite plusieurs autres courts-métrages dans le même format dont le plus prolifique demeure un documentaire sur les enfants et la guerre intitulé « Soldat à 13 ans ». Dans un autre registre, il travailla comme assistant sur le moyen- métrage « Cousines » de Lyès Salem (César du meilleur court métrage en 2005 et il se spécialisa ensuite dans les documentaires, dont la plupart sont concentrés sur l’héritage cinématographique. 

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Salim AGGAR avec Youssef Chahine

Il commence alors la réalisation d’une série de documentaires sur le cinéma algérien, le premier volet a été produit en 2007 « Ça tourne à Alger », qui montre les difficultés des cinéastes algériens durant la période du terrorisme et qui fut présenté dans plusieurs festivals dans le monde: à San Francisco, à Cork en Irlande, à Amiens en France et au Qatar au Festival du Documentaire d’Al Jazeera et à Tetouan au Maroc. Entre temps, il a réalisé un deuxième documentaire intitulé : « Paroles d’un prisonnier français de l’ALN », sur le témoignage d’un prisonnier français de la guerre d’Algérie. Ce documentaire produit par l’ENTV a été présenté au « Forum des images » de Paris en 2012 et sélectionné dans plusieurs festivals : Amiens, au Prix méditerranéen du reportage et documentaire de Marseille en 2010, aux rencontres sur l’histoire et les archives de Ciné-mémoire de Marseille et aux rencontres cinématographiques internationales Henri Langlois à Paris en 2012.  

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Il représente souvent le cinéma algérien dans les conférences dans les festivals: Ici au Festival de Berlin avec le Goethe Institut

Il est l’auteur également de trois autre documentaires : «Le moudjahid de la plume», sur le parcours du doyen de la presse algérienne Nouredine Nait Mazi,  «Chahine, l’Algérie et le cinéma» (2017) sur les relations entre le célèbre cinéaste égyptien Youssef Chahine et l’Algérie.  Il est sans doute le seule cinéaste algérien à avoir rencontré le célèbre cinéaste algérien en lui faisant une interview quelques années avant sa disparition. 

Il a également diffusé sur l’Entv, sa dernière production  « L’histoire du film la bataille d’Alger » où il a retrouvé 50 ans après les principaux acteurs et techniciens du film de Gillo Pontecorvo.

Il achève, actuellement  le montage du documentaire « La caméra le fusil » sur le traitement de la guerre d’Algérie par les cinéastes français et les cinéastes algériens. 

Avec l’association A nous les écrans, il crée le premier Festival de cinéma à Alger en 2009

Elu président de l’Association A nous les écrans en 2002, il se consacra à la promotion du court métrage et le jeune cinéma, en organisant des ciné-clubs. Il a créé en novembre 2009, les Journées Cinématographiques d’Alger (JCA) le premier festival de cinéma installé dans la capitale algérienne et qui est devenu le rendez-vous incontournable pour le court métrage et le documentaire en Algérie durant plus de six ans. En parallèle, Salim Aggar  a créé le premier site dédié au cinéma algérien www.anouslesecrans.com et lança un concours national du scénario, en dotant les lauréats d’aides à l’écriture. Fort de sa légitimité comme président de l’Association A nous les écrans et de son parcours, il est souvent sollicité par les Festivals comme membre du jury : Alexandrie, Oujda, Marseille ou encore membre du Jury au Festival amazighe et aux fennecs d’or en 2005. Il rejoint en 2014, l’Union arabe des associations de cinéma, qui regroupe plusieurs festival: Rabat, Alexandrie, Mascat et Beyrouth.

Salim AGGAR, avec son ami Ahmed Bedjaoui, et le cinéaste américain Oliver Stone

Sa connaissance du monde du cinéma l’a conduit à être membre du commissariat du festival du Film engagé aux coté d’Ahmed Bedjaoui et Zehira Yahi et d’être directeur de communication du Festival du film Arabe d’Oran en 2015. Il a été membre d’une commission de sept personnes pour le visionnage de films au ministère de la culture pour les visas d’exploitation. Contrairement à ce qu’on veut faire croire dans une certaine presse, il n’a jamais fait partie de la commission qui a émis des réserves contre le film Larbi Benmhidi, qui est affilié au ministère des Moudjahidines. Il a en revanche critiqué ouvertement le contenu du film réalisé par Bachir Derrais qu’il a estimé ne pas être à la hauteur. 

Mohamed Nassim 

Mohamed Nassim 

Salim GAVRAS

Le nouveau Directeur de la cinémathèque Algérienne, Salim AGGAR avec l’actuel directeur de la cinémathèque Française Costa Gavras lors du festival du film engagé

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