Salon du livre d'Alger 2021: faible affluence du public et baisse des ventes - DIA
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Salon du livre d’Alger 2021: faible affluence du public et baisse des ventes

DIA-17 mars 2021: La première édition du Salon du livre d’Alger ouverte, jeudi dernier, au Palais des expositions d’Alger a connu « une faible affluence » du public et une baisse des ventes, selon les éditeurs.

L’application du protocole sanitaire de prévention contre le nouveau Coronavirus, notamment l’interdiction de l’accès au moins de 16 ans, a entraîné une baisse des ventes car « les enfants et les adolescents sont les plus férus de ce genre de manifestation », ont précisé à l’APS ces éditeurs.

Outre ce constat, un des responsables du stand « Chihab » a déploré la faible médiatisation de cet événement culturel et l’absence de promotion à travers des affiches publicitaires ».

Dans le même sens, le responsable des ventes des éditions « Dar Numidia », spécialisée dans les manuels parascolaires, a souligné que la présence des jeunes influaient « grandement » sur le volume des ventes d’autant que les publications leurs sont destinées.

L’éditeur Bouchendouka Abdelfattah a affirmé que les publications des éditions Dammah connaissent une grande affluence, notamment « en fin de semaine », grâce « à la promotion des œuvres faite par la Maison d’édition via les réseaux sociaux.

Déplorant « les coûts élevés » de location des pavillons, notamment à la lumière de la conjoncture actuelle difficile, le même intervenant a souligné que sa Maison d’édition avait suspendu ses activités depuis plus d’un an en raison de la pandémie, ce qui lui a causé des pertes financières.

De son côté, le responsable commercial de « La Librairie verte », Bouaouni Fouzi, a estimé que les ventes étaient « acceptables jusqu’à l’heure actuelle » notamment au vu « des soldes qui peuvent atteindre jusqu’à 20% », soulignant que « le problème n’était pas tant la baisse d’affluence des visiteurs mais plutôt le recul de la lecture ».

Répondant à ces préoccupations, l’éditeur Firas Johmani, a fait observer que l’interdiction de l’accès aux moins de 16 ans dans le cadre du  protocole sanitaire imposé par le comité scientifique relevant du ministère de la Santé, était une mesure au service de la santé du citoyen et de l’intérêt public.

L’administration a déployé « des efforts importants » pour garantir le succès de ce salon, et ce, à travers « la baisse des prix » des pavillons au profit des éditeurs et la consécration de deux salles de conférences et de salles dédiées aux séances d’autographes sur ses propres fonds, en sus de la promotion de ce salon sur les différents médias 10 jours avant l’ouverture ».

Organisée sous le thème « Le livre, une vie », cette nouvelle manifestation nationale enregistre la participation de 216 Maisons d’édition et la programmation de 24 évènements, dont des conférences littéraires et professionnels et des séances de ventes dédicaces. Toutefois, ces programmes ont connu une certaine perturbation où plusieurs conférences ont été annulées, a-t-on constaté.

Le Salon du livre devra être clôturé samedi prochain.

1 Comment

  • Mellah hocine
    18 mars 2021 17:41

    Faible affluence et baisse des ventes , intimement liés par cette politique de vivre en société qui demande à ce que chacun possède un niveau de littératie le rendant apte à s’épanouir, réfléchir et travailler. Un rapport de l’OCDE définit la littératie comme l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d’étendre ses connaissances et ses capacités à toute la société. Or que se passe t il en Algérie où l’école est orpheline de la lecture et de l’apprentissage, tout le contraire de ce concept de la littératie. Les enfants , adultes de demain , ne reçoivent plus ces notions , pourtant fondamentale d’une vie en collectivité.

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