Selon le Soufan Center, 1000 djihadistes tunisiens et marocains sont revenus dans leurs pays
DIA-28 octobre 2017: Dans un rapport intitulé : Au delà du califat, « les combattants étrangers et le danger de leur retour », réalisé par Richard Barret pour le TSC (The Soufan Center) en octobre 2017, le rapporteur donne des chiffres hallucinants sur le nombre des djihadistes qui reviennent chez eux et qui constituent un danger permanent pour leurs pays et pour les pays voisins.
Ainsi pour nos voisins directs, la Tunisie et le Maroc, on recense environ 1000 djihadistes revenus dans leurs pays. Le rapport ne précise pas ci ces derniers sont revenus dans leurs pays d’origine ou dans leurs pays d’identité car la plupart ont la double nationalité, française, belge ou espagnole.
Sur les 2926 djihadistes tunisiens, 800 sont retournés en Tunisie, alors que pour 1623 djihadistes marocains, 198 sont retournés chez eux.
Dans ce rapport le nombre d’algériens partis en Syrie est de 170 ; 87 sont retournés à leurs lieux de résidence, notamment en France.
Malgré l’augmentation globale de Combattants Étrangers depuis le dernier rapport du Groupe Soufan en décembre 2015, le flux de combattants étrangers a connu un arrêt virtuel quand le groupe État Islamique a commencé à perdre son territoire en Syrie ainsi qu’en Irak et les états ont mis en œuvre de meilleures mesures pour empêcher les voyage suspects. Cependant, depuis 2015, il a été signalé une hausse importante du nombre de femmes étrangères qui ont rejoint l’ E.I.
Alors que la débâcle de l’organisation terroriste est annoncée, le retour de ces djihadistes inquiète Alger, qui veut renforcer la coopération régionale pour lutter contre le terrorisme.
«La question se pose du retour des combattants terroristes étrangers, phénomène qui va s’accentuer en conséquence des défaites militaires enregistrées par les troupes de Daesh dans les zones de conflits armés en Syrie et en Irak, notamment», a-t-il estimé. En effet, les principaux fiefs de l’Etat islamique tombent un à un depuis la libération d’Alep. Et la chute de Raqqa semble marquer la fin du califat, annonçant d’éventuels replis des combattants, qui pourraient revenir dans leurs pays d’origine.
Suite au rapport Soufan, l’Algérie est sur ses gardes sur toutes ses frontières, les deux frontières, avec la Tunisie et le Maroc, sans oublier la frontière libyenne qui est fermée et celle du Sud qui est hermétiquement surveillée.
Amir Hani