Le taux de chômage a atteint les 10,5% en Algérie
DIA-14 janvier 2017: Le taux de chômage en Algérie est en augmentation et a atteint en septembre 2016 10,5%, alors qu’il était de 9,9% en avril de la même année, selon l’Office national des statistiques. Cette hausse s’explique par la crise économique qui touche le pays après la chute des prix du pétrole. Non seulement les recrutements ont été gelés, mais des postes d’emploi ont été carrément supprimés, d’où cette hausse du taux de chômage, lequel touche en premier lieu les femmes et les diplômés de l’enseignement supérieur.
Selon l’ONS, le nombre de la population active a atteint 12, 117 millions de personnes en septembre dernier, contre 12,092 millions en avril 2016, sachant que la population active est représentée par l’ensemble des personnes en âge de travailler et disponibles sur le marché du travail, qu’elles aient un emploi ou qu’elles soient en chômage. Quant à la population occupée (personnes ayant un emploi), elle a été estimée à 10,845 millions de personnes en septembre 2016 contre 10,895 millions de personnes en avril.
La population occupée est composée de 8,933 millions d’hommes (82,4% de la population occupée) et de 1,912 million de femmes (17,6%). La population en chômage a ainsi atteint 1,272 million de personnes en septembre (contre 1,198 million de personnes en avril), composée de 792.000 hommes (contre 790.000 en avril 2016) et de 479.000 femmes (contre 408.000).
Le taux de chômage était de 8,1% chez les hommes en septembre 2016 (contre 8,2% en avril 2016) et de 20% chez les femmes (contre 16,5%). Il est constaté, en outre, que le taux de chômage atteint par les femmes en septembre dernier était le plus élevé sur les dix dernières années.
Par ailleurs, des disparités significatives en chômage sont observées selon l’âge, le niveau d’instruction et le diplôme obtenu. Pour les personnes âgées de 25 ans et plus, le taux de chômage est de 7,9% avec un taux de 5,7% chez les hommes et de 16,2% chez les femmes.
Quant au taux de chômage des jeunes âgés entre 16 et 24 ans, il a augmenté à 26,7% en septembre dernier (contre 24,7% en avril dernier). Par niveau de qualification, il est observé que la hausse enregistrée dans le taux de chômage a concerné davantage les personnes ayant un niveau d’instruction supérieur.
Le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur a haussé à 17,7% en septembre dernier (contre 13,2% en avril), celui des diplômés de la formation professionnelle à 13% (contre 12,1%), tandis que le taux de chômage des personnes sans diplôme a baissé à 7,7 % en septembre (contre 8,3% en avril).
Mais au sein de la population en chômage, près de 45% sont des personnes non diplômées (570.000 chômeurs), 28,2% sont des diplômés de l’enseignement supérieur (358.000 chômeurs) et 27% sont titulaires de diplômes de la formation professionnelle (343.000 chômeurs).
Par ailleurs, l’ONS indique que les chômeurs de longue durée (cherchant un emploi depuis une année ou plus) constituent 66,4% de la population en chômage. La part des chômeurs qui acceptent des emplois inférieurs à leurs aptitudes professionnelles est de 75,3%, emplois ne correspondant pas à leur profil pour 74,4%, des emplois pénibles pour 26,7% et des emplois mal rémunérés pour 75,8%.
Amir Hani