Tebboune annonce l’approche de la période des vaches maigres
DIA-30 juin 2017: Mauvaise nouvelle pour les Algériens ! La révision de la politique sociale de l’Etat à travers la suppression des subventions et du soutien des prix se concrétise. Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé ce jeudi devant les sénateurs du Conseil de la Nation que le Conseil national économique et social (CNES), le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité social et celui de la Solidarité nationale et de la Famille avaient été chargés de la préparation d’une « large consultation nationale pour redresser l’effort social de l’Etat ».
« Nous avons chargé le CNES et les deux ministères à l’effet de préparer une large consultation nationale sur le redressement de l’effort social de l’Etat Nous espérons installer une Commission consultative nationale avant la fin juillet où juste après », a expliqué Tebboune.
Il a indiqué que « la Commission entamera ses travaux dès son installation pour définir les grandes orientations et les principaux contours des réformes devant être introduites au système des transferts sociaux de manière à réaliser une plus grande justice sociale et préserver les acquis sociaux et la durabilité du modèle social algérien ».
Jusque-là, la politique sociale de l’Etat avait profité à tout le monde dans la mesure où ce sont tous les Algériens, sans aucune exclusion, qui bénéficient des subventions de l’Etat à travers le soutien des prix aux produits de première nécessité. Toutefois et compte tenu de la baisse des réserves de change et de la poursuite de la chute des prix du pétrole, l’Etat ne semble avoir d’autre alternative que de supprimer les subventions.
Il faut s’attendre à la levée du soutien des prix des produits de première nécessité, comme le lait ou la semoule, ce qui affectera davantage le pouvoir d’achat des Algériens. Ainsi, les aides de l’Etat seront ciblées et iront aux couches sociales les plus nécessiteuses et défavorisées.
En d’autres termes, les subventions de l’Etat et le soutien des prix seront bureaucratisés, ce qui risque de créer une véritable débandade et encouragera les pratiques malsaines et les passe-droits, quand on sait que la politique sociale de l’Etat et des subventions a été instaurée depuis 1962, conformément à la Déclaration du 1er Novembre1954. Il sera ainsi difficile de revoir cette politique à laquelle les Algériens se sont habitué. Les Algériens appréhendent d’ores et déjà la période des vaches maigres…
Amir Hani
GHILAS
Allah youstour amine