Tebboune inaugure la foire de la production nationale : Les Algériens redécouvrent un Président qui parle et qui ordonne
DIA-22 décembre 2019: Les Algériens ont redécouvert, depuis jeudi dernier, un président de la République qui parle et qui marche. Ce dimanche, ils ont redécouvert aussi un Président qui s’enquiert de la situation du pays, qui critique, recommande et ordonne. Un Président qui donne des ordres et qui fait des annonces.
Des scènes que les Algériens n’ont pas vu et vécu depuis 2012, quand l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait prononcé un discours à Sétif et avait affirmé que son temps est révolu et qu’il fallait passer le flambeau aux jeunes. Finalement, c’est le contraire qui s’est produit puisque le Président s’est tu depuis son AVC et il n’y a pas eu d’alternance.
Aujourd’hui, c’est avec une certaine assurance que les Algériens ont vu leur Président inaugurer la foire de la production nationale et donner des instructions.
En ce sens, le Président Tebboune a donné des instructions pour protéger la production nationale, soulignant la nécessité de créer des entreprises disposant de capacités de stockage en froid, de manière à interdire l’importation la marchandise produite localement.
A ce titre, il a cité l’exemple de la pomme de terre qui ne doit plus être vendu à 120 dinars. «J’interdis la vente de la pomme de terre à 120 dinars, son prix ne doit pas dépasser les 65 dinars», a affirmé M. Tebboune.
En effet la pomme de terre et produite localement en quantité suffisante pour que son prix ne doit pas dépasser les 65 DA, d’où le courroux du Président de voir des spéculateurs fixer le prix de ce tubercule à leur guise.
Il a également affiché sa fermeté à combattre les spéculateurs, relevant que des industriels ont importé de l’orange du Maroc pour la revendre sur le marché national, alors qu’il était prévu que cette orange soit transformée en jus ou en confiture.
Dans le même sillage, le président de la République a interdit que des fruits et légumes de saison soit importé alors qu’ils sont produits en quantité suffisante en Algérie. Il a aussi regretté le gaspillage du pain par les Algériens, alors que le blé est importé en devises. Le chef de l’Etat a en outre critiqué l’industrie automobile en Algérie, la qualifiant «d’importation déguisée».
Il faut relever que l’inauguration de la foire de la production nationale par le président de la République augure d’une nouvelle ère pour le pays, lequel était dans un immobilisme presque total à cause de l’absence d’un Président qui parle, ordonne et effectue des visite sur le terrain.
Amir Hani