Tebboune : «je ne suis pas le candidat du Pouvoir et le hirak est une bénédiction pour l’Algérie»
DIA-08 octobre 2019: L’ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, candidat à la candidature du 12 décembre prochain, a affirmé qu’il n’est pas le candidat du Pouvoir. «Je ne suis ni le candidat du Pouvoir, ni le candidat d’une quelconque partie. Je suis le candidat du peuple», a-t-il déclaré dans une intervention accordée à Echorouk-News.
Il a indiqué qu’il est toujours «candidat à la candidature», précisant que «si le peuple me refuse, je vais me retirer de la course à la collecte des 50 000 signatures requises pour devenir candidat à la présidentielle».
Tebboune a fait savoir que «les Algériens veulent que des élections soient organisées», relevant qu’ils sont «angoissés car ils ne veulent pas retourner à la situation d’instabilité dont ils ont souffert». Pour Tebboune, le Hirak est «bénédiction pour l’Algérie», saluant ainsi «le civisme et la grande responsabilité des Algériens, cités en exemple par les étrangers dans leurs commentaires»
Il a estimé que «l’Algérie s’apprête à organiser ses premières élections propres et honnêtes», expliquant que ce sera «la première fois que le ministère de l’Intérieur et l’administration seront exclus de l’organisation des élections».
A ce propos, il a relevé que l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) est une revendication du Hirak». Ill a ajouté que la mise en place de l’ANIE est «révolutionnaire pour l’Algérie indépendante».
En ce sens, Tebboune a indiqué qu’au cas où il sera élu, son «crédo, ce sera la compétence» et s’appuiera sur «les compétences algériennes où qu’elles se trouvent». Tebboune ambitionne aussi de mettre en place une «nouvelle République dont le socle sera la démocratie».
«La liberté d’expression est sacrée. J’ai horreur de la diffamation et des attaques contre des personnes innocentes», a lancé Tebboune.
Acculé par les journalistes qui l’ont considéré comme un ministre appartenant à l’ancien système ayant servi l’ancien Président Abdelaziz Bouteflika, Tebboune a fait observer qu’il a été pendant «50 ans au service de l’Etat algérien».
«Je n’ai jamais failli à ma mission de commis de l’Etat, j’ai servi l’Etat algérien et pas les personnes», s’est-il défendu. Il a aussi rappelé qu’il a été plutôt «proche du regretté Président Chadli Bendjedid» et n’a pas servi Bouteflika, mais l’Etat algérien.
Interrogé sur ses relations avec l’homme d’affaires et P-dg du Groupe des travaux publics ETRHB, Ali Haddad, actuellement en prison, Tebboune a affirmé qu’il refuse de «nommer ce personnage ou de prononcer son nom».
Toutefois, il a précisé que lorsqu’il était ministre de l’Habitat puis ministre du Commerce et enfin Premier ministre, il s’est attaqué à ce «personnage» dont les projets «accusaient des retard de sept ans dans leur démarrage».
«C’est hallucinant. Ce personnage qui a appelé les étrangers à venir en Algérie car il est assis sur une fortune de 20 milliards de dollars, n’a jamais été inquiété. Ses projets étaient à 70% financés par des prêts des banques publiques et accusaient des retards immenses», a déploré Tebbboune.
Il a qualifié Haddad et sa clique de pratiquer de la «cleptomanie». En ce sens, il a fait savoir que «cinq personnages ainsi que le patron du syndicat des travailleurs, s’étaient réunis à Marseille, l’été 2016, pour mettre en place une cagnotte de 3 milliards de dollars dans le but de détruire Tebboune». Il s’agirait selon toute vraisemblance de Ahmed Ouyahia, Said Bouteflika, Ali Haddad, Ould Abbes, Tartag et Sidi Said, les bourreaux de Tebboune!
Amir Hani