Un radiothon pour aider les hôpitaux de Jijel : où sont passés les budgets dégagés par l’Etat ?
DIA-08 novembre 2020: Un radiothon de solidarité au profit des trois hôpitaux de la wilaya de Jijel a été initié samedi par la radio locale de Jijel dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Coronavirus. Ce radiothon vise à « aider » les hôpitaux de Jijel (chef-lieu de wilaya), Tahir et El Milia.
Cette initiative intervient au moment où les hôpitaux de Jijel sont saturés et, pis encore, souffrent du manque de moyens. Une situation scandaleuse et inadmissible en cette période de rebond de la pandémie du coronavirus.
Les plus hautes autorités du pays n’ont pas cessé d’affirmer et de crier haut et fort que tous les moyens matériels et financiers ont été mobilisés pour faire face à cette pandémie. Des budgets colossaux ont été dégagés pour que, paradoxalement un radiothon soit organisé et venir en aide aux hôpitaux de Jijel dont le personnel médical manque de moyens comme les tests sérologiques et les masques, alors que les malades manquent d’oxygène.
L’Algérie est touchée par la pandémie depuis mars dernier, mais force est de constater que les mêmes problèmes sont posés avec acuité huit mois plus tard. Ces huit mois n’ont-ils pas suffi à tirer des leçons de la pandémie ? La question reste posée dans la mesure où l’Algérie a du mal à faire face à une deuxième phase de la pandémie.
Inadmissible pour un pays qui dispose de trois ministres de la santé pour ainsi dire, Abderahmane Benbouzid (ministre de la Santé), Lotfi Benbahmed (ministre de l’Industrie pharmaceutique) et Ismaïl Mesbah (ministre délégué chargé de la Réforme hospitalière) et ce en plus du professeur Mohamed Belhocine, président de la cellule opérationnelle chargée d’investigation et de suivi des enquêtes épidémiologiques dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.
Tout ce beau monde et ces budgets pour que la pandémie enregistre un rebond qui risque de faire des dégâts d’ici le mois de décembre. On aura ainsi que nos yeux pour pleurer les victimes du Covid-19.
Amir Hani