Un Ramadhan endeuillé par les morts du Covid-19 et l’absence des Tarawih
DIA-21 avril 2020: Le Ramadhan de cette année sera particulier et ne semble avoir aucune saveur, contrairement aux précédents mois de jeûne. En Algérie et dans le Monde musulman, ce mois sacré est un événement religieux majeur du fait qu’il représente un des piliers de l’Islam.
La pandémie du coronavirus a endeuillé plusieurs familles, lesquelles observeront le jeûne en l’absence des leurs êtres chers, victimes du Covid-19. D’autres familles, restent préoccupées par l’état de santé de leurs proches qui sont hospitalisés en raison du Covid-19. Ces familles auront besoin de soutien et de compassion de la part de tous les Algériens en ces temps pénibles et douloureux.
Le mois de Ramadhan qui est un rendez-vous annuel religieux et spirituel pour les Algériens et l’ensemble des musulmans à travers la planète. Pour leur part, les Algériens ont pour coutume de se préparer pour ce mois, en faisant leurs provisions et en nettoyant les maisons ainsi que les mosquées. Les ménagères ont pour habitude d’acheter une nouvelle vaisselle dans le but d’accueillir comme il se doit ce mois de charité et de grande piété.
Cette année, le mois de Ramadhan est gâché pour ainsi dire par la pandémie du Coronavirus. Le confinement sanitaire aura contraint les Algériens et tous les fidèles à rester chez eux, alors que durant ce mois, les mosquées affichent « complet ».
A cet effet, le président de la Commission ministérielle de la Fatwa et, Mohand Idir Mechnane a appelé les familles algériennes à accomplir la prière des Tarawih à domicile et à mettre à profit le mois sacré du Ramadhan pour l’invocation d’Allah, l’imploration de Son pardon et l’accomplissement des bonnes actions.
Il a préconisé l’accomplissement de la prière de Tarawih à domicile afin de respecter toutes les précautions et mesures de prévention, suggérant à ce que les foyers ne se transforment pas en lieu de rassemblement pour voisins.
Cette année aussi, la Omra a été annulée, sachant que l’accomplissement de ce rite religieux durant le mois de Ramadhan équivaut à un pèlerinage. Les Lieux saints de l’Islam sont vides et désertés et la prière des Tarawih n’y sera pas accomplie.
Les restaurants de la Rahma qui ouvrent en grand nombre chaque mois de Ramadhan, seront malheureusement fermés, dans le but d’éviter le regroupement des personnes dans des espaces réduits. Une pensée aussi aux habitants de Blida et par conséquent de Boufarik, dont les populations sont contraintes à un confinement total depuis bientôt un mois.
En ce sens, cette année il n’y aura pas de Zalabia de Boufarik et de Cherbet de Blida. Il ne reste qu’à prier pour que cette pandémie disparaisse pour que la vie retrouve son cours normal.
Amel Bouchaib