Un site marocain fabrique des preuves pour impliquer la fille de Sellal
DIA-25 mai 2016: Les récentes révélations sur l’implication de la fille du Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, dans le scandale Panama Papers, ont été fabriqué, a révélé le journal Ennahar hier.
En effet, une source au Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ) a affirmé que le nom de Rym Sellal ne figure dans aucun document provenant du cabinet d’avocats panaméen, Mossack Fonseca.
« Le nom de Rym Sellal ne figure dans aucun document consulté par l’ICIJ, je ne sais pas qu’elle est leur source, mais les documents révélés par Le Desk ne viennent certainement pas du cabinet d’avocats panaméen », affirme la source citée par le journal Ennahar.
Par ailleurs, on apprend que le journaliste à l’origine de cette « révélation » Lyas Hallas, est un ancien journaliste du quotidien Liberté, appartenant à l’homme d’affaires Issad Rebrab et qui collabore avec le journal électronique marocain « Le Desk » (ledesk.ma) qui ne figure pas parmi les médias participant au projet Panama Papers.
C’est d’ailleurs, le troisieme article sur le site marocain rédigé par ce journaliste algérien, impliquant des ministres proches du clan présidentiel : le premier article a été publié le 26 avril: « Société écran et compte en Suisse pour Abdesselam Bouchouareb, ministre algérien », le second article a été publié le 9 mai sous le titre « Des sociétés offshores pour l’épouse de Chakib Khelil, ancien ministre algérien« .
Pourquoi Lyas Hallas a-t-il choisi un média marocain pour révéler la soi-disant implication de la fille d’un haut responsable algérien ? s’interroge certains observateurs en Algérie. Pourquoi l’article n’a été publié qu’au moment où le Premier ministre annonçait la fermeture imminente des chaînes TV non-agréées ? Autant de questions qui risque de rester sans réponse, mais qui s’inscrivent dans une bataille médiatique sans concession.
Amir Hani