Unité de production de lubrifiants de Total: Vers l'annulation du projet - DIA
14265
post-template-default,single,single-post,postid-14265,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Unité de production de lubrifiants de Total: Vers l’annulation du projet

DIA-19 janvier 2017: Décidément  Total accumule les difficultés et  se retrouve  dans  une mauvaise posture en Algérie. Après les sévères mises en garde du Ministre de l’Industrie, on parle désormais d’annuler définitivement le projet  d’unité de production de lubrifiants d’Oran.

En effet, ce projet accuse un retard considérable. Ce qui a poussé le Ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesslem Bouchouareb à sortir de ses gonds en tançant les responsables de la firme lors de sa visite dernièrement à Oran.  S’adressant aux responsables de la firme présents sur place, le ministre leur a souligné : « c’est un produit qui, dans notre politique économique, est important. Nous avons mis tous les moyens pour vous accompagner et, au bout d’un an, rien n’est fait« . Et la, le Ministre affiche la couleur et adresse des messages à peine voilés:  » soit on joue le jeu, et vous avez tous les appuis nécessaires, soit on ne joue pas le jeu, alors on fera appel à la concurrence. Le message est clair : nous n’avons pas le temps« .

De ce fait, certaines sources au fait du dossier, laissent entendre que le Gouvernement compte bien lâcher ce projet, pour se tourner vers la concurrence. Et certains facteurs jouent effectivement contre la firme française.   

Le bras de fer  qui oppose Total à Sonatrach fait partie de ces éléments qui jouent en défaveur de la firme française. Le lancement par total d’une procédure d’arbitrage international afin de protester contre la façon dont Alger avait modifié le partage des profits tirés du pétrole et du gaz a déclenché les hostilités. Cette procédure est toujours en cours. Réagissant à cela Sonatrach a riposté en engageant une procédure contentieuse contre la multinationale pour défaillance dans l’exécution du contrat d’exploration portant sur le gisement d’Ahnet situé au sud-ouest du pays. Le contrat d’Ahnet, signé par Total, prévoit un dédommagement de 100 millions d’euro en cas de défaillance de la compagnie française. L’affaire du projet de vapocraquage d’éthane négocié durant plusieurs années, mais qui finalement est tombé à l’eau en mars 2014, en raison d’un désaccord sur le lieu de livraison du gaz, entre Arzew et Hassi-R’mel, est également l’un des facteurs qui pourraient acculer total au mur.  

Récemment, le quotidien arabophone El-Khabar avait publié dans ses colonnes que Total »veut retarder au maximum l’ouverture de cette usine parce qu’elle a un plus grand bénéfice dans l’exportation des huiles pour voitures vers l’Algérie« . Ainsi, Total exporte de son usine installée dans les Emirats arabes vers l’Algérie des huiles sans taxes douanières, souligne le quotidien arabophone puisque l’Algérie a des accords de partenariat privilégiés avec certains pays arabes.

Toutefois, certaines incohérences demeurent sur ce dossier. En l’occurrence, le traitement dont bénéficie la firme française. En décembre dernier,  un certain rapprochement entre Total et Sonatrach a été opéré à travers la signature  d’un accord dans le domaine de la pétrochimie portant sur la réalisation d’une étude de faisabilité en vue de la construction d’un complexe pétrochimique de « taille mondiale ». Alors que le Ministre de l’Industrie a vivement réprimandé cette compagnie. S’agit-il juste d’un règlement de comptes, ou est-ce le début de la déchéance de Total?

Lamine Réda 

Envoyer un commentaire

0Shares