Venezuela: Nicolas Maduro remporte la présidentielle (officiel)
Le président socialiste sortant remporte 67,7% des voix contre 21,2% à son principal adversaire Henri Falcon, a annoncé la présidente du Conseil national électoral (CNE) Tibisay Lucena, faisant état d’une « tendance irréversible ».
Peu avant, Henri Falcon, avait dénoncé le manque de « légitimité » de cette élection et exigé la tenue d’un nouveau scrutin avant la fin de l’année.
« Nous ne reconnaissons pas ce processus électoral, pour nous, il n’y a pas eu d’élection. Une nouvelle élection doit être organisée au Venezuela », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, accusant le gouvernement d’avoir fait pression sur les électeurs.
L’adversaire de Nicolas Maduro a pointé du doigt les « points rouges », ces tentes installées par le PSUV, le parti au pouvoir. Après avoir voté, les électeurs sont venus s’y inscrire dimanche dans l’espoir de recevoir la récompense promise par le président.
« 12.711 points rouges ont été installés à travers le pays (…) Là, présume-t-on, ils ont reçu un virement de 10 millions de bolivars (après avoir voté). Ce qui représente 87,6% des 14.000 bureaux de vote », a ajouté Falcon, dénonçant la prolongation des horaires des lieux de scrutin et l’expulsion de ses observateurs dans certains d’entre eux.
Le chaviste dissident Henri Falcon, 56 ans, s’est présenté après avoir quitté la coalition d’opposition (MUD), qui boycotte le scrutin qu’elle qualifie de « fraude » depuis des mois.
L’autre candidat de l’opposition, le pasteur évangélique Javier Bertucci, 48 ans, a également dénoncé l’élection quelques minutes après et appelé à un nouveau vote.
Outre l’opposition, les Etats-Unis, l’Union européenne et le groupe de Lima, une alliance de 14 pays d’Amérique et des Caraïbes, rejettent ce scrutin.
Quelque 20 millions d’électeurs étaient appelés à voter dimanche à la présidentielle anticipée dont Nicolas Maduro était le grand favori, bien que 75% des Vénézuéliens désapprouvent sa gestion, lassés par les pénuries de nourriture, de médicaments, ou d’électricité, conjuguées à la hausse de l’insécurité.
AFP