Voilà pourquoi la Mauritanie a déclaré ses frontières avec l’Algérie « zone militaire »
DIA-20 juillet 2017: La Mauritanie est devenue le nouvel eldorado des orpailleurs. La ruée vers l’or est enclenchée dans le pays et des chercheurs viennent de différents pays, tous rêvant de gagner le gros lot. Ce qui constitue un risque pour la stabilité et la sécurité de la région, car les groupes terroristes y activant pourraient être tentés par l’aventure. Et c’est justement pour cette raison que la Mauritanie a décidé de déclarer ses frontières avec l’Algérie zone militaire.
En effet, récemment le Ministère de la défense Mauritanien a diffusé un communiqué, dans lequel on pouvait lire : « le ministère de la Défense nationale porte à la connaissance de l’ensemble de la population, et en particulier celle résidant ou visitant le nord de la Mauritanie, que la zone définie ci-après est une zone militaire : quadrilatère compris entre Cheggat au nord-est, Ain Ben Tili, au nord-ouest, Dhar Tichitt au sud-ouest et Lemreyya au sud ». Mais aucune raison apparente n’a été fournie quant à cette décision. Aujourd’hui on sait un peu plus sur les motivations de cette déclaration. Selon des sources militaires, la première raison serait liée à la sécurité du pays, car les militaires Mauritaniens interceptent de plus en plus de trafiquants d’armes et de drogue qui ont fait de cette partie du pays leur « zone de transit ». L’autre raison c’est le déferlement grandissant des chercheurs d’or, issus de différents pays : « Soudanais, Tchadiens, Mauritaniens… ». Ainsi déclarer cette bande frontalière « zone militaire » permettrait à l’armée de préserver les richesses du pays, notamment les gisements d’or. Cette ruée pourrait également attirer les groupuscules terroristes très présents dans la région et qui sont en quête de ressources pour financer leur « djihad ». Et la Mauritanie veut à tout prix éviter le déroulement d’un tel scénario. Ainsi, cette fermeture aux civils est en soi un acte bénéfique pour l’Algérie, car cela atténuera la pression sur l’armée Algérienne en ce qui concerne la sécurisation des frontières.
Lamine Réda