ZTE veut se repositionner en Algérie grâce à sa filiale turque Netas
DIA-05 avril 2019: Alors que l’opérateur chinois ZTE est affaibli dans le monde par le blocus américain et qu’il est dépassé par son concurrent privé Huawei, le géant public des télécoms chinois se replace discrètement en Algérie grâce au géant informatique turc Netas, que ZTE contrôle depuis 2017. Le 21 mars dernier la firme sino-turque Netas a créé sa première filiale dans le pays, Netas Telecommunications Algérie (NTA), a révélé aujourd’hui le site Maghreb Intelligent. La firme est représentée par son directeur financier Mehmet Caliskan et la gestion de NTA a été confiée par l’un des cadres algériens des TIC les plus compétant Mahieddine Ouhadj, ex-Secrétaire Général du ministère des PTIC et ancien chef de cabinet de l’ex ministre du secteur Zohra Derdouri entre 2013 et 2015. Netas avait décoché en Algérie plus de 200 millions de dollars de contrats. Elle avait obtenu en 2016 le marché d’harmonisation du réseau informatique de la Sonatrach, initialement attribué à IBM. Le groupe ZTE travaille aussi pour le ministère de la défense et accompagne depuis 2014 l’opérateur Mobilis, pour l’installation des antennes relais de son réseau tout comme Huawei et Ericsson. Avec cette fililale, ZTE vise à se repositionner dans le marché des TIC en Algérie, surtout après l’offensive grandissante de Huawei et la bonne position d’Ericsson dans le marché Algérien des TIC. Le rachat de Netas par ZTE en 2017 sera à coup sûr un bon point pour l’opérateur historique chinois, surtout que le président du conseil d’administration de Netas, Xiao Ming, a longtemps dirigé la filiale de ZTE à Alger et connais assez bien les valeurs économiques de chaque opérateur en Algérie.
Amir Hani