Brésil: Au moins 120 morts en 15 jours, dans des affrontements entre prisonniers - DIA
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Brésil: Au moins 120 morts en 15 jours, dans des affrontements entre prisonniers

 

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De notre correspondante de Brasilia: Rekibi Chikhi Souad

DIA-16 janvier 2017: C’est le chaos dans le système pénitentiaire brésilien.  Décidément une mutinerie en cache une autre. La dernière en date, la quatrième du genre en cette année, a eu lieu samedi, à Alcacuz, la plus grande prison de l’Etat Rio Grande du Nord, RGN, située  à Nisia Floresta à 25 km de la capitale du Natal ; accueillant 1083 détenus pour une capacité réelle de 620. Cette mutinerie a fait, selon O GloboNews, 26 morts parmi les prisonniers, relevant ainsi le nombre de décès à pas moins de 120 en seulement 15jours. D’autres morts ont été enregistrés auparavant au niveau  des prisons des Amazonas, Roraima et Paraíba. Iveno Hermes, chercheur dans l’Observatoire de la Violence de RGN,  a déclaré à Folha de Sao Paulo, que cette prison, ressemble à « un  fromage suisse », à cause des innombrables tunnels creusés par les détenus eux-mêmes pour s’évader. Par ailleurs cette prison ne détient pas de fichiers exhaustifs des détenus, provisoires ou condamnés, ni leurs nombres dans les unités. Tout a commencé samedi vers 17h00, heure locale, quand des détenus du pavillon 5, ont envahi  le pavillon 4 d’une faction rebelle. La situation a vite dégénéré, et les factions criminelles ont pu prendre, en désactivant le signal d’alerte, pendant 14 heures, le contrôle de l’établissement pénitentiaire faiblement sécurisé de Alcacuz, et ce, jusqu’à dimanche soir. S’en est suivi un sinistre bilan de 26 corps en majorité décapités et deux carbonisés. Les noms des victimes n’ont pas  été divulgués pour l’heure, l’expertise aura lieu aujourd’hui et prendra environ 30 jours. Dehors, une agitation gagne les familles qui attendent les listes des morts. On sait seulement que ces derniers appartiennent à l’Union  de RN, faction rivale du Premier Commando de la Capital PCC. Signalons que les 64 victimes de la mutinerie de Manaus dans l’Etat des Amazonas, appartenaient à cette dernière faction.  Des fuites en masse ont été enregistrées, le weekend dernier : 76 prisonniers se sont évadé d’Alcacuz. Ouverte en 1998, elle a été le théâtre de 105 évasions de détenus dont 405 ont gagné la rue au cours de ces deux dernières années. C’est le commun des prisons de Paraná, Minas Gérais et Bahia. Alexandre Moraes, le ministre de la Justice a déclaré que la situation était hors de contrôle. Le président  Michel Temer a signalé hier, via un Tweet, qu’il suivait de près l’évolution de la situation et qu’il a demandé à son ministre  de la Justice de prêter toute l’assistance au gouvernement de l’Etat de RGN, qualifiant  ces massacres d’accident terrible. Le président a indiqué également, par un Tweet,  qu’une rencontre aura lieu mardi 17 janvier, entre le ministre de la Justice et tous les Secrétaires à la Sécurité Publique. Le ministre a autorisé le déblocage de fonds fédéraux pour améliorer la sécurité dans cette  prison. Le Secrétaire à la Sécurité Publique et de la défense Sociale de RGN, Caio Bezearra a déclaré, hier soir à la BBC Brasil,  que la situation est critique après cette mutinerie. On essaye d’éviter que celle-ci n’atteigne les autres pavillons. Pas moins de 200 hommes ont participé à ce retour au calme. En ce moment même, des équipes sont encore à l’œuvre : La Police Militaire, appuyée par un hélicoptère, des équipes de la Division des Homicides et de la Protection des Personnes, DHPP, sont entrain de faire l’expertise du lieu du crime, avec en renfort, , un bataillon de choc et un autre des Opérations Spéciales.

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