Enquête DIA: Les coûts des productions audiovisuelles durant ce ramadhan 2016 - DIA
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Enquête DIA: Les coûts des productions audiovisuelles durant ce ramadhan 2016

DIA- 09 juillet 2016: Le ramadhan est une occasion pour les producteurs pour se faire de l’argent, c’est le cas aussi pour les comédiens, mais nombreux sont ceux qui se font arnaqués et ne reçoivent pas la totalité de leurs cachets après le ramadhan. DIA a enquêté durant deux semaines, interrogeant producteurs, techniciens et comédiens sur les coûts et les salaires restés secrets de certains artistes durant ce mois sacré.

Ainsi les productions les plus lourdes comme chaque année sont les sit-com: Le plus cher serait selon certaines sources B73 produit par Rym Ghazali pour une boite tunisienne avec un coût estimé 12 milliards de centimes, totalement payés par au moins sept sponsors, notamment ceux du groupe Cevital : Sokor, Tchina et Lala Khedidja. La majorité des comédiens algériens de B73 auraient été payés entre 70 et 90 millions de centimes, le plus important cachet a été déroché par Aggoumi avec montant consistant, resté secret.

Deuxième série la plus chère « Tahat el mourakaba » (Sous contrôle) avec Abdelkader Secteur avec environ 10 milliards de centimes, également payé par d’importants sponsors. Pour ce qui est de « Bibiche et Bibicha » diffusé sur Canal Algérie, il aurait coûté selon certaines sources 9 milliards de centimes, le tout payé par un opérateur de téléphonie mobile, les deux comédiens principaux auraient perçus selon certaines sources 200 millions chacun, ce qui n’est pas assez pour des comédiens sur lesquels étaient construit les deux principaux personnages de la série.  Les saisons précédentes, ils auraient perçu seulement 100 millions de centimes pour leur passage dans « Bint Wa ouled ». Certains comédiens de la série « Sous contrôle » ont même été utilisés dans des spots, Abdelkader secteur a refusé de participer au spot et aurait perçu 500 millions de centimes. Ces deux séries ont été produites par la société algéro-tunisienne Not Found. De son côté, le producteur de « Bouzid days » sur El Djazairia Tv, Djaafar Gassem aurait gagné plus de 9 milliards de centimes en sponsoring (Cevital Couscous Mama et Nestlé et en placement de produit: Starlight et Aroma). Souileh aurait demandé 1,2 milliard pour son rôle de « Bouzid ». Ce qui fait de lui, le comédien algérien le mieux payé en Algérie. Les autres rôles de la série de Djaafar Gassem varient entre 100 millions pour les adultes et 40 millions pour les enfants et jeunes. La série Familly « High Tech » produite et interprété par Lakhdar Boukhers qui a sauvé Echourouk Tv ce ramadhan aurait coûté, selon certaines sources 4 milliards, payé par les sponsors également dont Elio. Les salaires des comédiens principaux dans la série varient entre 80 et 100 millions de centimes.

Coté feuilleton, la télévision algérienne a dépensé 12 milliards de centimes pour le feuilleton historique « Touk Ennar » sur l’histoire de Cheikh Amoud. Pour ce qui est du feuilleton dramatique « Kouloub Tahta erramad », réalisé pour le compte de l’Entv par Bachir Sellami, son coût n’a pas dépassé les 5 milliards de centimes. Contrairement aux apparences les salaires du secteur public des premiers rôles sont inférieurs au secteur privé, ils varient entre 80 et 150 millions de centimes. Sara Lalama a été l’actrice la mieux payée de ce feuilleton avec moins de deux millions de dinars, ce qui fait d’elle, l’actrice la mieux payé avec Souhila Maalem.

Dans cette affaire, seul le trio des comédiens de Jornane Gosto (Ghassani, Abdat et Haddouche) ont fait la bonne affaire, ils ont joué dans au moins trois productions chacun durant ce ramadhan, ce qui a multiplié leurs cachets par trois voir par quatre: Ghassani a été le plus prolifique (Bodo 4, Nass Stah, Falilya Hight Tech et Ouled Mamo) Nassim Haddouche (Nass Stah, Familya High Tech, Ouled Mamo) et Kamal Abdat (Mwasssawine, Nass Stah, Ouled Mamo).

Enfin l’autre Sit Com, qui a marqué ce ramadhan, c’est « Said OO15 » de Nassim Boumaiza. Après plusieurs tentatives, le réalisateur et producteur a réussi à le vendre à KBC. Nassim Boumaiza a dû payer cher pour garder son héros principal resté exclusivement dans cette production: Kamel Bouakaz aurait été payé au moins 400 millions pour ne pas migrer sur d’autres productions et perturber ainsi le tournage qui s’est terminé quelques jours avant le ramadhan.

Malgré ses chiffres, et ses cachets, les comédiens locaux sont de loin les moins payés que ceux de leurs voisins marocains ou tunisiens. Le coût de la production est aussi dix fois moins cher qu’Egypte ou en Syrie. De plus, certains comédiens qui travaillent seulement dans les productions audiovisuelles, ne travaillent que durant le ramadhan, d’où la multiplication des apparitions ou la hausse de leur cachet. C’est le cas notamment de Souileh, Bouakaz ou Hadj Lakhdar qui ne sont pas présent dans les films cinéma durant l’année. Certains comédiens des productions télés ont trouvé leur chemin dans le cinéma, c’est le cas notamment de la gracieuse Sara Lalama qui interprète un rôle important dans la grosse production Ibn Badis réalisé par Bassel El Khatib. 

Salim Bey et Amel Bouchaib

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