Alors que le gouvernement n'est pas encore formé, Lamamra s'évertue à rassurer les étrangers - DIA
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Alors que le gouvernement n’est pas encore formé, Lamamra s’évertue à rassurer les étrangers

DIA-18 mars 2019: Le gouvernement dont la liste devait être annoncée hier dimanche, n’est toujours pas formé. Le nouveau Premier ministre, Noureddine Bedoui, avait déclaré jeudi dernier à l’occasion d’une conférence de presse, que la liste du gouvernement sera annoncée au début de cette semaine, c’est-à-dire dimanche.
Le délai que s’est accordé Bedoui, est largement dépassé et le gouvernement n’a toujours pas vu le jour. En vérité, les déclarations de Bedoui et de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi sont contradictoires. Bedoui parle de gouvernement technocrate et Brahimi d’un Exécutif devant être ouvert aux partis politiques.
Cela explique en grande partie les difficultés de Bedoui de former son gouvernement. Ces difficultés se sont accentuées dans la masure où son «adjoint», Ramtane Lamamra qui est vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangère passe son temps en dehors de l’Algérie pour rassurer les pays européens quant à la solvabilité du Pouvoir algérien.
Lamamra semble faire fausse route car il gagnerait à rassurer les Algériens qui sortent chaque vendredi pour manifester et marcher afin d’exiger un changement réel et effectif. Au lieu de rassurer les Italiens et autres Russes et Allemands, Lamamra devait rassurer d’abord les Algériens.
Selon l’agence APS, Lamamra, a eu un entretien, ce lundi à Rome, avec le président du Conseil des ministres italiens, Giuseppe Conte, durant lequel il a tenu à rassurer les partenaires internationaux de l’Algérie.
« J’ai été reçu longuement par le président du Conseil des ministres italien, auquel j’ai remis un message écrit du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, entrant dans le cadre des consultations régulières entre nos deux pays fondées sur le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération », a déclaré Lamamra à l’issue de l’entretien.
« Ceux qui observent de loin notre réalité, ont le sentiment qu’il se développe une situation potentiellement porteuse de risques », a-t-il dit, ajoutant que l’Algérie « connue pour être exportatrice de paix, de sécurité et de stabilité, rassure ses partenaires internationaux sur le fait que ce moment privilégié de notre histoire est un moment qui se passe en famille ».
« Il n’y a pas de préoccupation particulière pour nos partenaires internationaux et en tant qu’Etat et peuple, nous sommes profondément attachés aux principes de non ingérence dans les affaires internes de notre pays », a-t-il mentionné.
« Nous rassurons nos partenaires et nous les invitons à continuer à développer notre partenariat mutuellement avantageux et à faire le travail diplomatique normal d’informations mutuelles, mais prenons garde à ce que des forces occultes, des ONG et des individus développent des intentions d’ingérence et d’intervention dans nos affaires internes », a-t-il souligné, assurant que dans ces conditions, « c’est toute la nation algérienne qui, comme une seule personne, s’opposerait à ce genre de velléités ».
Lamamra a noté, en outre, que l’Italie est un pays partenaire « important » pour l’Algérie », ajoutant avoir saisi cette opportunité pour « faire le point des relations bilatérales, d’autant plus qu’il a été relevé que depuis 8 mois, l’Algérie n’est pas représentée à Rome par un ambassadeur et que cette situation sera rapidement corrigée », a-t-il affirmé.
Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères a indiqué, par ailleurs, que « l’Etat algérien accompagne tout naturellement ce moment important de l’histoire de notre pays à travers les initiatives que chacun connait, à travers une grande écoute à l’égard de la jeunesse algérienne, qui exprime dans son style à elle et avec beaucoup de détermination et de  conviction, des aspirations, des exigences démocratiques, économiques et sociales ».
« L’Etat algérien indique la voie du rassemblement de nos forces et la voie de la concertation, afin de bâtir, ensemble, la deuxième république que nous souhaitons tous réaliser comme cadre constitutionnel d’un nouveau système où la dignité de l’Algérienne et de l’Algérien sera pleinement respectée en toute circonstance », a-t-il soutenu.
Pour Lamamra, cette dignité implique que « les aspirations soient satisfaites, que la jeunesse puisse voir ses exigences faire l’objet d’une mobilisation accrue de l’Etat algérien en termes de responsabilisation de celle-ci, de participation à la prise de décision ; les jeunes devant être des artisans et des bénéficiaires essentiels de notre effort de développement comme de la vie politique de la nation ».
A travers les propos de Lamamra, il semble que l’Algérie et ses dirigeants appréhendent  une ingérence étrangère dans les affaires internes du pays, ce qui serait inquiétant…
Amir Hani 
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