Le nombre de Syriens soumis à des sièges a augmenté de 75.000 - DIA
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Le nombre de Syriens soumis à des sièges a augmenté de 75.000

DIA-28 mai 2016: Le nombre de civils syriens assiégés par les forces du régime ou divers groupes armés en Syrie a augmenté de 75.000 pour atteindre 592.700 personnes, a indiqué vendredi un haut responsable de l’ONU.
Selon le patron des opérations humanitaires Stephen O’Brien, le précédent chiffre était de 517.700. Mais d’autres civils sont désormais pris au piège depuis mars dans le quartier d’Al Wa’er à Homs (centre), que l’armée régulière tente de reprendre.
De ces 592.700, 452.700 sont assiégés par l’armée syrienne, notamment dans le banlieue rurale de Damas, 110.000 par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) à Deir Ezzor (est), 20.000 par le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, et d’autres groupes à Foah et Kefraya dans la province d’Idleb et 10.000 par les forces gouvernementales et des groupes armés dans le camp palestinien de Yarmouk à Damas.
Ces chiffres sont choquants, a estimé M. O’Brien, car ils montrent la nette détérioration de la situation des civils, alors même qu’une cessation des hostilités est en place en Syrie depuis fin février.
La punition que subissent les civils assiégés doit cesser immédiatement, a-t-il déclaré au Conseil de sécurité par vidéoconférence depuis Genève.
Il a déploré que des ingérences et des restrictions de la part des parties au conflit, et en premier lieu du gouvernement syrien, continuent d’empêcher une livraison efficace de l’aide à la population syrienne.
Il a réaffirmé que si ces entraves ne sont pas levées et si les convois routiers d’aide ne peuvent pas atteindre les régions assiégées où la population est parfois affamée, l’ONU envisagera à partir du 1er juin des largages par avion.
Le Programme alimentaire mondial l’a déjà fait depuis avril à Deir Ezzor (est), en faveur de 100.000 civils.
La gravité et l’ampleur des besoins impliquent que l’ONU doive envisager de telles options mais seulement en dernier recours et sans oublier qu’il faudra obtenir l’accord du gouvernement syrien, a expliqué M. O’Brien.
Il a affirmé que Damas n’avait autorisé l’ONU à secourir en mai que 14 localités difficiles d’accès, alors que l’ONU avait demandé des autorisations pour 35 localités, dont Alep et Al Wa’er.
L’ambassadeur syrien à l’ONU Bachar Jaafari a réfuté ces chiffres, affirmant que Damas avait autorisé 19 convois humanitaires sur 26 demandés par l’ONU en mai, mais que seuls trois convois avaient été effectivement envoyés sur place. La question de l’accès humanitaire fait l’objet d’une manipulation, a affirmé l’ambassadeur.  Il a estimé que les chiffres cités par l’ONU étaient éloignés de la réalité et se basaient sur des sources peu fiables. L’amélioration de l’accès humanitaire est une des conditions à remplir pour que des pourparlers de paix puissent redémarrer à Genève entre le régime et l’opposition syrienne sous l’égide de l’ONU. Le médiateur onusien Staffan de Mistura a annoncé jeudi qu’il n’envisageait pas une telle reprise avant deux ou trois semaines.

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