L'EI revendique l'attentat d'Istanbul, la traque se poursuit - DIA
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L’EI revendique l’attentat d’Istanbul, la traque se poursuit

DIA-02 janvier 2017: Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué lundi la fusillade commise par un tireur isolé qui a fait 39 morts dans une discothèque d’Istanbul lors du réveillon de la Saint-Sylvestre. L’auteur des tirs est en fuite.

« Dans la continuité des saintes opérations menées par l’Etat islamique contre le protecteur de la Croix, la Turquie, un soldat héroïque du califat a frappé une des discothèques les plus connues où les chrétiens célèbrent leur fête apostate », écrit l’EI dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

C’est la première fois que l’EI revendique un attentat à Istanbul, mais plusieurs attaques contre des cibles touristiques dans la métropole turque lui ont déjà été attribuées par les autorités.

26 étrangers
En novembre, l’agence Amaq, organe de propagande de l’EI, avait affirmé que les djihadistes étaient derrière un attentat au véhicule piégé à Diyarbakir (sud-est). Mais cette attaque avait ensuite également été revendiquée par des Kurdes radicaux.

D’après les derniers chiffres des médias turcs, douze Turcs sont morts dans l’attentat, dont un Belgo-Turc et 26 étrangers. Une victime n’a toujours pas été identifiée.

Parmi les tués, pour la plupart originaires de pays arabes, figurent deux Jordaniens, trois Irakiens et trois Libanais, selon les autorités des trois pays. Une Franco-Tunisienne, une Canadienne et une jeune Israélienne font aussi partie des morts. Les familles des victimes étrangères devaient récupérer lundi les corps de leurs proches.

Les autorités turques ont en revanche confirmé au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) qu’aucun ressortissant suisse ne figurait parmi les victimes de l’attaque, ont indiqué lundi les services de Didier Burkhalter.

Plus de 120 balles en sept minutes
Environ 600 personnes se trouvaient à l’intérieur du Reina, un night-club très en vue sur les rives du Bosphore, pour fêter le Nouvel An quand un homme armé s’est introduit à l’intérieur de l’établissement, dimanche vers 01h15.

L’assaillant a abattu deux personnes à l’entrée avant de pénétrer à l’intérieur et d’y semer la mort. Selon les médias turcs, il a tiré entre 120 et 180 balles au cours de l’attaque qui a duré environ sept minutes, avant de changer de tenue et de s’enfuir.

Traque en cours
L’identité du tueur n’était pas connue, mais le quotidien Hürriyet a rapporté lundi que les autorités suivaient la piste de l’EI et que l’homme pourrait venir du Kirghizistan ou d’Ouzbékistan. La police a fait circuler une photographie voilée en noir et blanc représentant le tireur présumé réalisée à partir des caméras de vidéosurveillance.

Le ministre de l’Intérieur, Süleyman Soylu, a déclaré dimanche que d’intenses efforts étaient entrepris pour retrouver le tireur et a espéré qu’il serait attrapé rapidement. « Le danger continue », écrit lundi Hürriyet. « Tant que ce terroriste ne sera pas arrêté, nous ne saurons pas où et quand un massacre pourrait avoir lieu. »

Cette attaque s’est produite malgré un déploiement massif de forces de police à Istanbul, ville tentaculaire frappée par de nombreux attentats au cours de l’année écoulée.

Selon Hürriyet, les enquêteurs estiment que l’assaillant pourrait être lié à une cellule qui a commis un triple attentat-suicide à l’aéroport Atatürk d’Istanbul qui a fait 47 morts en juin, imputé à l’EI par les autorités.

Offensive en Syrie
L’attentat du Nouvel An survient alors que l’armée turque mène depuis quatre mois une incursion dans le nord de la Syrie dont elle tente de déloger l’EI et des milices kurdes.

Des rebelles syriens appuyés par l’armée turque tentent depuis plusieurs semaines de reprendre la ville d’Al-Bab, un bastion de l’EI dans le nord de la Syrie, où les forces d’Ankara ont subi de lourdes pertes. L’état-major turc a indiqué lundi que des avions turcs et russes avaient bombardé des cibles de l’EI dans le secteur d’Al-Bab dans la nuit de dimanche à lundi.

Cette attaque a suscité une vague de réactions indignées dans le monde. Washington, Moscou, Paris et Berlin, ainsi que le pape François, l’ont notamment condamnée. La Suisse a exprimé sa consternation.

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