Libye: Le général Haftar provoque la colère des occidentaux - DIA
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Libye: Le général Haftar provoque la colère des occidentaux

DIA-14 septembre 2016: Les gouvernements de l’Allemagne, de l’Espagne, des États-Unis, de la France, de l’Italie et du Royaume-Uni ont condamné les attaques perpétrées ce week-end contre les terminaux pétroliers de Zueitina, Ras Lanouf, al-Sedra et Brega, en Libye, a rapporté un communiqué du ministère des affaires étrangères française.

Dans le communiqué, la diplomatie française on ajoute aussi:  « Nous appelons également toutes les forces à éviter toute action susceptible d’endommager les infrastructures énergétiques libyennes ou de perturber davantage ses exportations. Le pétrole libyen appartient au peuple libyen. Le Conseil présidentiel (CP) est le seul habilité à contrôler ces ressources. Le Conseil présidentiel (CP) et les autres institutions du Gouvernement d’entente nationale ont l’obligation de s’assurer que les revenus pétroliers sont utilisés pour fournir les services essentiels au peuple libyen. Les infrastructures, la production et les exportations pétrolières doivent demeurer sous le contrôle exclusif de la compagnie pétrolière nationale agissant sous l’autorité du Gouvernement d’entente nationale. Nous appelons toutes les forces militaires qui ont pénétré dans la zone du Croissant pétrolier à se retirer immédiatement, sans condition préalable.

Les gouvernements de l’Allemagne, de l’Espagne, des États-Unis, de la France, de l’Italie et du Royaume-Uni réaffirment leur total soutien au Gouvernement d’entente nationale en tant que seule autorité exécutive en Libye. Les forces libyennes doivent s’unir pour lutter contre daech et les autres groupes terroristes désignés par les Nations unies. Les violences à l’encontre de compatriotes libyens sapent la stabilité de la Libye et favorisent la division. Ce sont des accords politiques, et non pas des conflits, qui doivent déterminer l’avenir de la Libye. La création d’une force de sécurité nationale unifiée et efficace sous l’autorité du Gouvernement d’entente nationale constitue le meilleur espoir de la Libye pour protéger les ressources du pays dans l’intérêt de l’ensemble de la population. Nous appelons au plus vite à une coopération pacifique entre les forces armées libyennes ainsi que des efforts immédiats pour s’unir au sein d’une seule force militaire conventionnelle. Toutes les forces libyennes ont le devoir de servir la nation tout entière et d’agir au nom de tous les Libyens. Nous saluons les efforts des partenaires pour encourager toutes les forces à éviter de nouveaux affrontements.

Nous réitérons notre intention de garantir le respect de la résolution 2259 du conseil de sécurité des Nations unies, notamment les mesures relatives aux exportations pétrolières illicites, aux activités susceptibles de porter atteinte à l’intégrité et à l’unité des institutions financières de l’Etat libyen et à la compagnie pétrolière nationale, ainsi qu’aux personnes ou entités se livrant à des actes menaçant l’unité, la paix, la stabilité ou la sécurité de la Libye ou y apportant leur soutien. »

Depuis le 13 septembre, la Libye est de nouveau militairement coupée en deux. D’un côté, le gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et adoubé par la communauté internationale, de l’autre, le général Khalifa Haftar, qui s’est rendu maître, mardi 13 septembre, du « croissant pétrolier » libyen. Cette zone côtière, où transite près de la moitié du pétrole libyen destiné à l’exportation, s’étend du terminal pétrolier d’Al-Sedra au port de Zoueitina en passant par les terminaux de Ras Lanouf et de Brega.

Le général Haftar, 73 ans, s’en est emparé en trois jours, bouleversant la donne en Libye en affaiblissant le GNA. Ce dernier, qui peine à asseoir son autorité sur l’ensemble du pays, livré aux milices depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 après huit mois de révolte, a ainsi perdu l’opportunité d’exploiter la principale ressource économique libyenne.

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