Mihoubi veut inscrire "le rai" à l'Unesco pour éviter d'être récupérer par le Maroc - DIA
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Mihoubi veut inscrire « le rai » à l’Unesco pour éviter d’être récupérer par le Maroc

DIA- 29 mars 2016: L’Algérie a déposé trois nouveaux dossiers de classement à la liste représentative du patrimoine mondial de l’humanité, a annoncé ce matin à Alger le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi en présence du directeur du Centre national de recherche préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah), Slimane Hachi.   S’exprimant lors d’un point de presse dédié à la présentation de la « Stratégie du ministère de la Culture en matière de sauvegarde du patrimoine », Slimane Hachi a annoncé que l’Algérie projetait de classer le « Raï, chant populaire algérien » et cela afin d’éviter qu’il soit récupérer par le Maroc qui a entrepris de récupérer cette musique populaire connue de l’Ouest du pays.

Le classement du raï comme chant populaire algérien est une volonté de classer ce genre musical et ses textes de poésie tels qu’ils avaient existais au début du siècle dernier comme « forme d’expression musicale et poétique féminine », a expliqué, pour sa part, Abdelkader Bendameche, Président du Conseil des Arts et des Lettres.

Cette décision, un peu étonnante, intervient suite à la demande de l’Association marocaine Oujda Arts, organisatrice du Festival International du Raï d’Oujda (FIRO), qui a formulé le 8 août dernier une demande à l’Organisation des Nations unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) pour inscrire la culture raï sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité, a annoncé le président de l’association, Mohamed Amara.

Cette demandé a été formulé suite à un colloque organisé, en février dernier à Oujda, sur la culture raï, a fait savoir M. Amara dans un entretien à la MAP, en marge de la 9ème édition du Festival.

Même si le raï, est né en Algérie au début des années 70, il a été récupéré par la ville d’Oujda, du fait de sa proximité géographique avec la ville d’Oran et des multiples échanges entre les populations marocaines et algériennes. Oujda est devenue depuis le berceau du raï marocain. La réaction du ministre Mihoubi intervient aussi suite aux polémiques lancées par certains chanteurs de rai, qui ont obtenus la nationalité marocaine. C’est le cas notamment du roi du Rai Khaled, qui a créé une polémique avec ses propos ses dernières semaines. La caution de Khaled est importante pour inscrire le Rai à l’Unseco, reste à savoir quel pays il va inscrire le patrimoine?  

Ce qui était étonnant que ses patrimoines culturels et notamment le Rai, qui possède une place importante dans le patrimoine culturelle algérien n’ont jamais été déposé à l’Unesco par l’ancienne ministre de la Culture Khalida Toumi. Le pire est que celui qui a déposé les dossiers, est l’un des responsables qui avait été placé depuis des années par l’ancienne ministre de la Culture Toumi.

Voulant rattraper son retard, Slimane Hachi a, en outre, annoncé que le Cnrpah préparait également un dossier maghrébin pour le classement du « Couscous » ainsi que des dossiers sur les chants « Sraoui » et « Achouiq » et sur les bijoux traditionnels de Beni Yenni.

L’Algérie compte six éléments classés à la liste représentative du patrimoine de l’humanité: Ahellil du Gourara (2008), le costume nuptiale féminin de Tlemcen (2011), le pèlerinage du Rakb de Sidi Cheikh (2013), l’Imzad ( 2013), la fête de la Sbeiba à Djanet (2014) et le Sbouâ de Timimoun (2015).

Amel Bouchaib 

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