Ouyahia rassure: l'Algérie optera pour le financement non conventionnel - DIA
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Ouyahia rassure: l’Algérie optera pour le financement non conventionnel

DIA-17 septembre 2017: Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a explicité  l’option du financement non conventionnel face à la crise financière en rassurant que cette mesure aura un « impact positif » sur les citoyens,  l’Etat et les entreprises locales.

Dans sa présentation du Plan d’action du gouvernement devant l’Assemblée populaire nationale (APN), le Premier ministre a indiqué que les emprunts  que le Trésor public obtiendra auprès de la Banque d’Algérie auront un  « impact positif direct » sur les citoyens, car ils permettront de relancer ou d’achever des projets de développement humain gelés ou bloqués ces dernières années, et ce, dans plusieurs domaines dont ceux de la santé et de l’éducation.

De même, ces emprunts non conventionnels auprès de la Banque d’Algérie  « permettront à l’Etat de continuer de fonctionner normalement sans devoir imposer aux citoyens de nombreux impôts nouveaux », selon lui.

Il a également avancé que cette catégorie de financements aurait un « impact positif » sur les entreprises locales qui recouvreront leurs créances sur l’administration et pourront ainsi survivre et se développer, « alors que certaines autres PMI ont, malheureusement, été déjà acculés à la  disparition ».

« Face à cette crise financière importée de l’extérieur, le gouvernement a décidé de recourir au financement non conventionnel interne comme l’ont fait d’autres pays, développés, à la suite de la crise financière mondiale il y a quelques années », a rappelé M. Ouyahia.

C’est dans ce cadre que le gouvernement a déposé au Parlement un projet de loi portant amendement de la loi relative à la Monnaie et au crédit « pour autoriser la Banque d’Algérie à acquérir directement des titres qui seront émis par le Trésor », a-t-il ajouté, en notant que le Trésor public s’endettera pour financer les déficits du Budget.

Le Trésor « financera aussi le remboursement de ses importantes dettes vis-à-vis de la Société nationale des hydrocarbures (Sonatrach) ou des banques publiques engagées dans l’assainissement de Sonelgaz, de sorte que les banques publiques retrouvent des liquidités qu’elles utiliseront pour le financement de l’investissement économique », a détaillé le Premier ministre.

Ce financement exceptionnel sera limité à une durée maximale de cinq années, et sera « accompagné de réformes économiques et financières » pour rétablir l’équilibre des finances publiques ainsi que l’équilibre de la balance des paiements, a-t-il insisté.

Donc, l’Algérie va recourir « temporairement » à ce type de financement pour faire face à une crise financière qui dure depuis plus de trois ans induite par une grave chute des prix des hydrocarbures, a-t-il encore souligné.

le financement non conventionnel ne sera pas source d’inflation

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a indiqué dimanche que les fonds qui seront empruntés par le Trésor public auprès de la Banque d’Algérie, dans le cadre du financement non conventionnel, ne seraient pas source d’inflation puisqu’ils seront destinés à financer exclusivement l’investissement public.

« Certaines voix ont accueilli l’annonce du recours au financement non conventionnel interne en prédisant au pays une explosion de l’inflation.

Le Gouvernement tient donc à rassurer la population avec deux arguments », a déclaré le Premier ministre lors de sa présentation du Plan d’action du gouvernement à l’Assemblée populaire nationale (APN).

« En premier lieu, les fonds qui seront empruntés par le Trésor auprès de la Banque d’Algérie ne sont pas destinés à alimenter la consommation mais bien à financer l’investissement public. Ce qui ne sera donc pas source d’inflation », a-t-il expliqué.

« En second lieu, le Trésor fait face actuellement à une dette publique qui ne dépasse pas les 20% du Produit intérieur brut. Il dispose ainsi d’une marge raisonnable d’endettement », a relevé M. Ouyahia en observant qu’à titre de comparaison, le pays européen disposant des finances publiques les plus solides a aussi une dette publique proche de 70% du Produit intérieur brut.

En tout état de cause, a-t-il renchéri, « l’Algérie vient de s’assurer ainsi la sauvegarde de son indépendance financière et la poursuite de son effort de construction nationale ».

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