La police espagnole arrête un passeur algérien d'immigrants clandestins - DIA
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La police espagnole arrête un passeur algérien d’immigrants clandestins

DIA-06 mai 2017: La Police nationale espagnole vient d’arrêter un algérien, âgé de 33 ans, membre présumé d’un réseau criminel, impliqué dans l’introduction illégale en Espagne d’immigrants algériens en échange de 500 euros chacun, a rapporté hier, l’agence Europa Press.
A signaler qu’en 2016, avec une mer calme, le nombre de petites embarcations, qui ont accosté sur les côtes de Carthagène, est arrivé à 34 navires. Cette année, on enregistre 07 interceptions, soit un total de 72 ressortissants étrangers en situation irrégulière.
Les clandestins qui voyageaient dans ces bateaux sont « captés » par des réseaux de trafic illégal de personnes dans différentes régions d’Algérie. Moyennant d’importantes sommes d’argent le plus souvent entre 500 et 1000 euros. Ils leur « offrent » l’Europe. Dans la plupart des cas, les passeurs font le voyage avec les immigrants auxquels ils se mêlent dans le bateau afin de ne pas être identifiés au cas où ils seraient interceptés par les autorités algériennes et pouvoir ainsi retourner au pays impunément.
Ces trafiquants sont responsables à la fois du guidage du bateau mais aussi de garder et cacher les immigrants en Algérie pendant les heures et les jours qui précédent le départ, évitant ainsi d’être repérés par la police algérienne et la frustration du voyage prévu, rajoute Europa Press.
Au cours de cette période, et plus tard au cours du voyage, les victimes reçoivent des instructions sur la façon dont ils doivent se comporter devant la police espagnole, et sont sérieusement menacées elles et leurs familles de mort, si elles collaborent avec les autorités espagnoles.
Le 13 avril passé, rappelle-t-on, quatre bateaux ont été interceptés à proximité de Cabo de Palos, à leurs bords 41 algériens sains et saufs. Mais bien avant leur arrivée, La Brigade des étrangers et des frontières de la police de Carthagène a enquêté pour identifier les organisateurs de ce voyage. Ce qui leur a permis de déterminer la plage exacte, d’où sont parties les embarcations, laquelle est située à proximité de Mostaganem et l’itinéraire utilisé, en plus de l’identification de l’organisateur et le responsable principal. Le mis en cause, en plus d’encaisser les frais convenus du voyage auprès des immigrants, leur a indiqué les places exactes qu’ils devraient occuper, tout en leur donnant des instructions sur la façon de se comporter en cas de survenue d’un danger en mer, ou ce qu’ils doivent dire s’ils sont interceptés par la police espagnole.
Sachant que son bateau va être intercepté, le passeur a éteint le moteur, a quitté le poste de patron et s’est « camouflé » parmi les autres voyageurs.
Les bateaux en fibres d’environ quatre ou cinq mètres, sont habituellement utilisés pour les loisirs et ne sont permis que pour naviguer exclusivement à proximité de la côte avec une capacité maximale de cinq à six personnes. Ils manquaient en plus du minimum de mesures de sécurité telles que les gilets de sauvetage, les fusées de détresse, les appareils radio ou encore une armoire à pharmacie. La distance considérable entre les côtes espagnoles et algériennes et parfois les conditions de navigation dangereuses ainsi que les moyens utilisés représentent un risque sérieux et grave pour la vie des immigrants clandestins. Aucun équipement, ni gilet de sauvetage n’est fourni à ces derniers qui ne savent même pas nager, étant originaires de l’intérieur et des zones rurales de l’Algérie.
Le détenu a été mis à la disposition du juge d’instruction 1 de Carthagène qui a décidé de l’incarcérer.

Yasmine Yahia

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