Sommet de l'Opep à Vienne: Les ultimes consultations avant le jour J   - DIA
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Sommet de l’Opep à Vienne: Les ultimes consultations avant le jour J  

 

DIA-28 novembre 2016:  L’heure est grave. Il faut trouver un accord le plus vite possible. Depuis la réunion informelle de l’OPEP en septembre dernier à Alger, l’on assiste à un ballet diplomatique sans précédent. Les différents acteurs font des allers-retours éclairs afin de trouver une solution capable de renflouer les caisses de leurs états et retrouver leur bonne santé financière.  Tout cela devrait se jouer le 30 novembre prochain lors d’une réunion qui se tiendra dans la capitale Autrichienne (Vienne). L’Algérie est très active dans ce domaine et utilise tout son poids en vue d’un accord bénéfique pour tout le monde.

En effet, les acteurs majeurs intensifient les pourparlers et les négociations, à savoir les trois plus gros producteurs de l’Opep (Arabie Saoudite, Irak, Iran) et la Russie qui est actuellement le premier producteur mondial de pétrole. L’Algérie joue également un rôle important, celui de médiateur entre les différents pays de l’Opep.

L’accord est loin d’être acquis au sein du cartel, ce qui explique l’annulation de la réunion russo-saoudienne prévue lundi. Avant de s’engager, Moscou réclame un accord préalable au sein de l’OPEP. La Libye a également affirmé par le biais de la Compagnie nationale de pétrole qu’elle ne participerait pas à la réduction de la production décidée par l’Opep fin septembre, car elle juge cela « impensable » vu la situation économique dangereuse que traverse le pays.

Ainsi, le Ministre de l’énergie, Noureddine Bouterfa, est très actif depuis la réunion d’Alger. Il prône une baisse de la production à 1.1 millions de barils par jour. Il espère ainsi « sauver le marché de sa crise actuelle ».  

A la mi-novembre il s’est entretenu avec son homologue Saoudien. Samedi dernier, M.Bouterfa avait rencontré son homologue Iranien Bijan Zanganeh à Téhéran. A l’issue de cette entrevue, le Ministre Algérien, a proposé que les pays producteurs non-membres de l’Opep baissent leur production de 600.000 barils/jour.

Bouterfa reçoit son homologue vénézuélien avant de s’envoler pour Moscou

« Nous espérons que cette prochaine réunion sauvera le marché pétrolier de la crise actuelle« , a-t-il dit, ajoutant que si un accord était trouvé à Vienne le prix du baril pourrait remonter à 60 dollars d’ici la fin de l’année contre moins de 50 actuellement.

M.Bouterfa devrait recevoir à Alger dans la matinée d’aujourd’hui le Ministre Vénézuélien du Pétrole, Eulogio Del Pino . Après cette audience ils devront s’envoler pour Moscou(Russie) pour s’entretenir avec Le Ministre Russe Alexander Novak dans le cadre des consultations avec les pays Opep et non Opep.

Après Moscou, M. Boutarfa se rendra à Vienne où il aura d’autres entretiens, en particulier avec ses homologues irakien, saoudien et qatari, avant la tenue de la conférence de l’Opep mercredi prochain.

Toutefois, certains pays ne voient pas la baisse de la production comme étant la solution au problème. Notamment les pays hors Opep. Le Mexique par exemple, qui a nationalisé son industrie pétrolière dès 1938, met en avant l’ouverture de son  industrie à des investisseurs étrangers. Les autorités brésiliennes assurent quant à elles qu’elles n’ont pas les mains libres avec Petrobras, qui est certes public mais coté en  Bourse. Même cas de figure pour la Russie avec Rosneft, tandis que le deuxième producteur russe Lukoil est une société privée. Quant au Kazakhstan, aussi approché par Moscou, il vient à peine de relancer la production de Kashagan, son gisement géant de Mer caspienne arrêté depuis trois ans.

Accord ou pas accord, le verdict tombera à l’issue de la réunion de Vienne. On saura si la décision prise à Alger en septembre dernier sera entériné ou mise aux oubliettes. Ce qui est sûr c’est que le Ministre de l’énergie est très confiant quant à l’issue de cette réunion.  

 Lamine Réda 

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